L’inceste maternel

Merci a la victime qui a accepte de me laisser publier son temoignage (ce temoignage n’est pas mon temoignage).

« Je vais tout d’abord raconter aujourd’hui ce que ma mère m’a forcé à faire et fait subir sous la violence de l’age de 11 ans à 14/15 ans. 
Je m’efforcerai ensuite d’énumérer les traumatismes que cela a engendre dans ma vie actuelle avec la réminiscence de ce qui s’est passe et toute la charge émotive qui l’accompagne. Je conclurai avec l’espoir dans lequel je vis aujourd’hui et le travail que j’effectue en thérapie a l’aide de ma psychiatre sur le chemin de la guérison.

Tout a commence après une très longue période de maltraitance physique et psychologique dans laquelle j’ai vécu ma petite enfance jusqu’ a l’age de 10/11 ans. 
Ne pouvant plus se défouler sur mon petit corps a travers les coups qu’elle me portait, elle a un jour trouve une nouvelle manière de me détruire : l’INCESTE.

Un soir a l’age de 11ans, alors qu’elle faisait sa toilette dans la salle de bains elle me fit signe de venir, je m’exécutait,elle ferma la porte derrière moi et commença a se déshabiller, je n’avais jamais vu ma mère nue et je fermis les yeux pour ne pas la voir de peur de faire une bêtise et de mourir terrassée en la regardant comme quand on regarde « dieu ». 
Elle m’enleva violemment les mains de devant les yeux et m’obligea a la regarder ensuite elle prit ma main et m’obligea a caresser ses seins, son ventre et elle descendit sur son sexe,la je me raidis,et lui dis que je ne voulais pas,qu’elle me laisse partir,plus je me raidissais et plus elle me serrait le poignet et maintenait ma petite main sur son sexe qu’elle me fit caresser,ensuite de l’autre main elle me saisit la tête et me força a m’agenouiller et me colla la tête sur son sexe et me demanda a la lécher avec ma langue,j’étais tétanisée par la peur et je ne pouvais même pas réagir,étais comme paralysée,mon esprit criait non et ma langue exécutait sous le dégoût de l’odeur de son sexe et le goût qui ressemblait a du poisson. 

A cet instant je n’avais qu’une idée en tête vite en finir pour pouvoir partir et j’ai eu l’impression que mon esprit se détachait de mon corps, pendant toute la scène elle a continuait a me tenir fermement,me blessant au poignet droit. 
Une fois termine j’ai couru m’enfermer dans les wc pour vomir et pleurer,j’y suis restée au moins 1 h ayant peur de croiser son regard et me demandant comment j’allais pouvoir vivre maintenant avec cette chose entre nous,je suis sortie et la elle a fait comme si de rien n’était,moi complètement meurtrie je suis allée me coucher sans manger tellement étais terrifiée. 

Les scènes de la salle de bains se reproduirent a n’en plus finir, comme un rituel le soir… 
vers 11 ans et demi,un soir alors que étais en chemise de nuit dans ma chambre sur le lit en train de faire mon cartable pour le lendemain, elle est entrée brutalement, a referme la porte derrière elle,s’est assis a cote de moi en me disant « tu vas voir je vais te montrer quelque chose dont tu ne pourras plus te passer ».
Elle m’écarte violemment les cuisses, instinctivement je les resserre en lui disant que je ne veux pas que je n’ai pas envie. 
Mais elle continua a m’écarter les cuisses en me regardant méchamment comme elle avait l’habitude, de mon cotes je résistais en essayant de lui enlever les mains et en me raidissant,elle me bloqua alors fermement les bras en arrière avec sa main gauche et dirigea son autre main vers mon sexe.
J’ai crie,je me suis raidis et j’ai brutalement perdu connaissance tellement étais tétanisée par la peur de ce qu’elle allait me faire.

Quand j’ai repris connaissance son doigt m’avait pénètre,je le sentais dans mon ventre,qui allait et venait était comme si il allait ressortir par ma bouche comme s’il allait me transpercer,je le sentais presque dans ma gorge j’avais envie de vomir et je ne pouvais rien faire ni dire,étais paralysée par la peur. 
Je lui criait que je ne voulais pas et elle me répondait de me taire et d’arrêter de bouger que plus je bougerais et plus j’aurais mal et plus ce serait long, son doigt s’agitait violement et il frappait contre ce aujourd’hui je peux appeler mon clitoris. 
Elle cognait cognait,moi j’avais la tête qui tournait,j’avais chaud j’avais mal,mes oreilles bourdonnait j’ai senti un grand malaise en moi et j’ai reperdu connaissance. 

Quand je suis revenue a moi elle avait arrêtait et elle partait me laissant sans force et meurtrie dans ma chair qui me cuisait,mon corps tremblait,j’avais du mal a respirer,je ne pouvais pas bouger,étais comme clouée sur le lit….
Dans la nuit j’ai été malade,mal de ventre,fièvre,vomissement….elle décida donc de me garder la maison jusqu’au début de l’autre semaine en me gavant de tranquillisants qui me clouait au lit toute la journée,je n’ai pas vu de docteur…
Elle ne voulait pas que je parle Cette scène se reproduisit comme celle de la salle de bains jusqu’a l’age de 15 ans, elle réussit a me faire croire que nous avions une relation privilégiée, que c’était notre secret, que j’avais beaucoup de chance qu’elle m’ait choisi, sa perversité l’a pousse parfois a me pénétrer avec des objets comme des carottes, des bananes, des courgettes et des embouts d’ustensile.

Elle a fini par me faire croire que j’aimais « CA » que étais faite pour ça et moi je croyais qu’elle pourrait m’aimer si je lui donnais du plaisir, je fixais ces yeux jusqu’a la voir se révulser et se remplir de plaisir. 
Je croyais que pour ça elle m’aimerait mais il était rien, je redevenais chaque fois après cette petite fille qu’elle haïssait…. Elle m’a forçait après à le faire avec ses hommes et cela l’excitait….mais la c’est un autre sujet.

Voila le triste récit de cet inceste maternel qui m’a demande beaucoup de courage a écrire, tant la souffrance est encore omniprésente, j’y suis arrivée et seul cela compte, puisque chaque pas de franchi est un pas de plus vers la guérison.
Les souvenirs sont revenus il y a a peu près 2 ans et je travaille a peine sur ce thème que depuis cet été, je dois apprendre a vivre avec et c’est dur. 

Je ne dors plus la nuit,je reste prostrée habillée de larges vêtements qui cachent mon corps,je fais des crises de boulimie pour détruire ce corps,pour le rendre indésirable,je me mutile le bras droit en y gravant a la pointe d’un ciseau tous les mots qu’elle m’a dit et que j’entends la nuit(délire,hallucinations).
J’ai pris beaucoup de poids depuis le début de la thérapie en février 2001 (30 kgs) mais plus particulièrement depuis cet été près de 15 kgs. 
J’ai des crise d’angoisses terribles et spectaculaires avec des attaques de panique rien qu’a idée de devoir sortir de chez moi, je vis cloîtree chez moi les volets fermes, prostrée une bonne partie de la journée, je ne dors que 4h par jour de 6h a 10h et après midi lorsque je suis extenuée a l’aide de médicaments. 
Je n’ai plus de relations sexuelles avec mon mari depuis 4 ans. 
Je passe des semaines entières sans pouvoir me laver intimement parfois le contraire je me lave toute la journée, je ne peux pas me regarder dans un miroir, je déteste mon corps et c’est pour cela que je lui fait mal et que je le cache. 
Au moment ou j’ai travaille sur la scène de la salle de bains j’ai un jour rempli le frigo de poissons comme si j’avais inconsciemment besoin de me punir en sentant cette odeur qui me dégoûtait. 

En thérapie depuis quelques semaines je butte sur le scène de la chambre je ressens encore toute cette violence et mon corps se souvient j’ai très mal au bas ventre, j’ai des spasmes musculaires dans les cuisses. 
C’est très dur et très éprouvant, j’ai du mal à regarder la scène en tant que spectatrice alors que je peux maintenant le faire pour la scène de la salle de bains. 
Je me sens coupable et honteuse,de n’avoir rien dis rien fait,d’avoir participer a ce jeu pervers, j’ai point d’avoir l’impression d’être ce qu’elle disait…
Je me sens coupable d’avoir éprouve du plaisir a le faire,a avoir parfois eu envie de le faire…. Je sais pourtant grâce a la thérapie qu’elle n’ait pas le droit de me le faire,qu’elle a été violente et monstrueuse avec moi qu’elle n’a pas le droit de porter le nom de « mère » qu’elle est malade et que je n’avais pas le choix, que je lui ai dis que je ne voulais pas qu’elle arrête et que ce qui s’est passe,ce que j’ai ressenti n’a rien a voir avec une relation sexuelle normale et consentie…

Aujourd’hui j’ai très mal face a cette image de pénétration face a la douleur toujours présente,face a la charge émotive qui s’en dégage mais je continue de me battre car je sais que je VEUX y arriver et que je PEUX y arriver grâce a ma famille qui me soutient et a ma psy qui me guide vers la guérison.
Eet puis il y a tous les membres du site rayon de soleil sans qui je n’aurais eu la force et le courage écrire ce témoignage.

J’espère être un jour très proche enfin libre et heureuse d’aimer et d’être aimer, le combat est éprouvant et long mais je ne baisse pas les bras un jour viendra ou je pourrais écrire mon histoire qui pourra être lu et surtout un jour viendra ou guérie je pourrais a mon tour aider les autres en devenant psychologue, je suis depuis la rentrée des études de psychologie par correspondance, c’est dur mais je vais y arriver. »

Lorsque notre corps se souvient

Parmi ceux qui ont été abusés durant leur enfance, très peu ont eu la chance de protester, de dire à propos de l’abus, ou même d’exprimer leurs sentiments. Pour survivre, ils ont cherché un moyen de se protéger, souvent en essayant de ne rien ressentir, de se déconnecter d’une réalité trop dure à assumer, d’oublier. Mais tous ces souvenirs que nous avons essayé d’éviter, d’oublier ne disparaissent pas, ils sont enfouis dans notre corps. En anglais, le terme pour designer ce phénomène est « body memories », les souvenirs du corps… Même si cela est vraiment très courant pour les victimes d’abus sexuel durant leur enfance, c’est malheureusement aussi vrai pour les victimes d’abus sexuels à un âge plus élevé. 

Ces souvenirs enfouis dans notre corps peuvent réapparaître principalement sous 2 formes: 

  • Les flash-backs
  • Des douleurs physiques inexpliquées médicalement

Les flash-backs 

Ce sont des souvenirs qui reviennent sous forme d’images, de sensations, de sentiments. Vous pouvez avoir seulement des images, des sensations, des sentiments ou les trois a la fois. Si vous avez des sensations, cela rentre plus dans la catégorie suivante. 
Les flash-backs sont en général très intenses et très perturbants pour la personne. Ils vous anéantissent et vous laissent vide de toute énergie. Vous avez l’impression d’être en train de revivre une partie de l’abus. Vous n’avez plus conscience du présent. Vous avez vraiment le sentiment d’être en train de vivre ce que vous ressentez, voyez. C’est ce qui rend les flash-backs si terribles. Les flash-backs peuvent se produire à n’importe quel moment, mais en règle générale, ils sont souvent provoqués par quelque chose qui vous rappelle votre agression, que vous en soyez conscient(e) ou non. Un mot, une chanson, un visage, un lieu, etc. peuvent provoquer un flash-back. Souvent les personnes qui ont choisi d’avorter doivent faire face plus tard au sentiment de culpabilité, au remord d’avoir perdu à tout jamais cet enfant, au sentiment d’avoir commis un meurtre. N’oubliez jamais que vous êtes dans une situation très compliquée et que ce choix était peut-être le seul envisageable pour vous. Ne vous reprochez pas ce difficile choix. Je vous conseillerai d’avoir une assistance psychologique car un avortement en lui-même est déjà une expérience traumatisante. 
Parfois les flash-backs sont des images ou des évènements dont vous n’avez aucun souvenir. Dans ce cas, ils plongent souvent la personne dans un profond désarroi car elle doit faire face à des évènements de son passé qu’elle ne soupçonnait même pas parfois. 
Pour « lutter » contre les flash-back, il faut essayer de se forcer à réaliser que ce que nous ressentons n’est pas la réalité, ni le futur, mais un souvenir. Lorsque vous serez capable de gérer vos flash-backs en restant conscient(e) que ce ne sont que des souvenirs, douloureux certes, mais des souvenirs, et encore une fois, non la réalité, ces flash-backs perdront de leur force. 

Des douleurs physiques inexpliquées médicalement 

Notre corps se souvient souvent mieux que notre esprit et ces souvenirs peuvent revenir sous forme de douleurs physiques inexpliquées médicalement. Certaines personnes victimes d’abus sexuel passent plusieurs examens, consultent plusieurs médecins, mais leurs douleurs restent inexpliquées. C’est en général qu’elles ont pour origine l’agression sexuelle subite. Mais en même temps, j’ai eu la chance de voir le témoignage de plusieurs personnes qui fait choisies de garder leur enfant. Ces personnes aiment leur enfant autant que n’importe quel autre enfant et beaucoup témoignent que cet enfant est leur “rayon de soleil” qui leur a donné une raison de se battre. Elles sont aujourd’hui des mamans comblées de bonheur avec ces enfants. Parfois, cet enfant les a beaucoup aidé dans leur guérison. 
Ce sont souvent des douleurs chroniques, et aussi souvent dans la région vaginale, ou bien dans la bouche par exemple pour ceux qui ont été forcé de faire une fellation. Les douleurs peuvent se produire lors de rapports sexuels ou de certains contacts physiques
Le seul moyen de venir à bout de ces douleurs physiques est souvent de guérir sur un plan mental. Pour cela, l’aide d’un psychologue, psychiatre compétent peut-être très utile. 

Si vous avez vecu, ou vivez une experience similaire, n’hesitez pas a partager en ecrivant un commentaire. 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

Les désordres alimentaires


Avoir un désordre alimentaire est bien plus que faire un régime. Un désordre alimentaire est une maladie mentale causée par une variété de facteurs émotionnels et divers présents dans la vie de la personne. Un désordre alimentaire à d’importants effets pour les malades eux-mêmes mais aussi pour leurs proches. Il s’agit d’une maladie, et donc doit être soignée comme n’importe quelle autre maladie. Lors d’un régime, vous perdez du poids d’une manière bonne pour votre santé et /ou pour améliorer votre santé. Un désordre alimentaire provoque de nombreux problèmes de santé et va plus loin qu’un simple problème de poids, il est le révélateur d’autres problèmes très souvent. 

  • L’anorexie
  • La boulimie
  • Les autres désordres alimentaires



Pourquoi les survivants d’un abus sexuel ont tendance à développer un désordre alimentaire ? C’est surtout car le contrôle qu’ils ont ainsi sur la nourriture remplace le manque de contrôle qu’ils peuvent expérimenter dans leur vie quotidienne et notamment le manque de contrôle sur leurs sentiments et réactions par rapport à leur abus. 

L’anorexie

L’anorexie est une sorte de « grève de la faim ». Les personnes qui souffrent d’anorexie ont souvent une faible estime d’elles-mêmes et un grand besoin de contrôler ce qui les entourent et leurs émotions. 
L’anorexie est souvent un moyen de faire face au stress, à l’anxiété, la tristesse, le fait d’être malheureux en général. Il s’agit d’un remède négatif à ces émotions. 
La personne qui souffre d’anorexie sera très sensible au fait d’être perçue comme grosse ou peur de devenir gros/grosse. Peur de perdre contrôle sur la quantité de nourriture qu’elle mange, souvent accompagnée par le désir de contrôler ses émotions et ses réactions par rapport à ces émotions. L’anorexie, surtout chez les victimes d’abus sexuels , est avant tout une question de recherche de contrôle. La personne souffrant d’anorexie ressent ce besoin de contrôle et elle l’exerce sur la nourriture. 
Si ces personnes souffrent aussi d’une pauvre image d’elles-mêmes et ont des difficultés à se sentir acceptées, le fait de se priver de nourriture est alors un moyen de contrôler leur poids mais aussi leurs sentiments et émotions. Certaines personnes ont aussi le sentiment qu’elles ne méritent pas les plaisirs de la vie et se privent de situations qui pourraient leur procurer du plaisir, manger étant une de ces situations. 

Les symptômes : 

  • exercice physique excessif
  • compter les calories dans les aliments
  • s’affamer, se priver de nourriture
  • se faire vomir
  • prendre des pillules pour maigrir, vomir
  • souci constant de son apparence physique
  • fatigue
  • manque de sommeil
  • dépression
  • isolation



Les signes cliniques ( pris en compte par les médecins): 

  • refus de maintenir son poids à un poids jugé normal, dans la moyenne
  • perte de poids supérieure à 15% par rapport au poids initial ou normal en fonction de l’âge, de la taille et du sexe.
  • aménhorrée (interruption des règles)
  • image de soi déformée
  • frayeur intense de reprendre du poids



La boulimie 

La boulimie est le fait de manger de très grande quantité d’aliments en une courte période de temps et d’ensuite, par culpabilité ou peur de grossir, d’essayer de compenser cet excès en se faisant vomir, en se privant de nourriture. Il s’agit d’un cycle qui peut se produire plus ou moins fréquemment, plusieurs fois dans une même journée. Souvent les personnes boulimiques ressentent une très grande honte par rapport à leur maladie. Une personne souffrant de boulimie peut être maigre, avoir un poids normal ou un surpoids. 

Les symptômes: 

  • Episodes récidives de gavage
  • Sentiment de perte de contrôle par rapport à la nourriture
  • Purges fréquentes ou restrictions alimentaires sévères (vomissements, laxatifs, diurétiques, coupe-faims …)
  • Préoccupation excessive au sujet du poids et de l’apparence
  • Sentiment de honte, de dévalorisation, de culpabilité et de dégoût profond
  • Problèmes d’estime de soi
  • Régime très sévère
  • Exercice excessif

les victimes masculines

Les hommes victimes d’abus sexuels

Cette page est particulièrement destinée aux hommes victimes d’abus sexuels. J’ai décidé de créer une page spéciale pour mettre en valeurs un fait peu reconnu par notre société : les hommes sont aussi victimes d’abus sexuels ! Mais les conséquences psychologiques sont très similaires à celles des femmes, donc j’invite tout homme à visiter le reste du site car il s’adresse aux femmes et aux hommes de la même manière.

Faits essentiels: 

  • Les hommes sont aussi victimes de viols et d’abus sexuels
  • Les hommes sont plus abusés par des hétérosexuels que par des homosexuels
  • Les hommes sont parfois abusés par des femmes

Mythes par rapport aux hommes victimes d’abus sexuels 

1. “Les garçons et les hommes ne peuvent pas être des victimes car la société dit que les hommes sont capables de se défendre”. Mais les garçons ne sont que des enfants incapables de se défendre face à un adulte qui est beaucoup plus fort, plus grand qu’eux. De plus l’adulte a une certaine autorité aux yeux d’un enfant et l’adulte peut aussi menacer l’enfant. 

2. “La plupart des hommes qui abusent des garçons sont des homosexuels”. C’est faux, la majorité des abuseurs ne sont pas homosexuels. Ce sont des pédophiles au même titre que ceux qui abusent les filles/femmes. Certains d’entre eux sont d’ailleurs mariés. 

3. “Si un garçon est sexuellement stimulé ou a un orgasme lors de l’abus, cela veut dire qu’il participe volontairement ou ressent du plaisir”. En fait, les garçons ou adolescents peuvent répondre physiquement à une stimulation sexuelle lors d’une expérience traumatique ou douloureuse. Mais ce n’est qu’une réaction physique de la même manière que l’on crie “aïe” lorsqu’on se fait mal. Cela ne signifie en aucune manière que la victime a pris du plaisir ou volontairement participé à l’abus. Mais si le garçon ou l’adolescent a eu une réaction sexuelle, il peut en ressentir beaucoup de honte et se sentir coupable à cause de ça. Il y a aussi un manque de compréhension par rapport à cette réaction physique car la victime peut-être trop jeune pour comprendre ce qui se passe dans son corps.

4. “Les garçons sont moins traumatisés par un abus que les filles”. Ceci est faux. Les études montrent que les garçons, à long terme, sont affectés autant que les femmes même s’il y a quelques différences. Les hommes doivent faire face à la non reconnaissance par la société du viol masculin. Ce phénomène est minimisé par la société. 

5. “les garçons abusés par des hommes deviennent des homosexuels”. Certes, un abus sexuel pendant l’enfance peut influencer l’orientation sexuelle d’un homme lorsqu’il est adulte. Mais une personne, l’abuseur en l’occurrence, ne fait pas un garçon devenir un homosexuel. Tous les garçons abusés ne deviennent pas homosexuels et les homosexuels n’ont pas forcément été abusés pendant leur enfance. Il n’y a pas de lien de cause à effet. 

6. “Les hommes qui ont été abusés deviennent des abuseurs”. Ce mythe peut avoir des conséquences terribles, surtout si la victime est plus traitée comme un futur abuseur que comme une victime. Même s’il est vrai que beaucoup d’abuseurs ont été victimes d’une ou plusieurs formes d’abus dans leur passé, la grande majorité des victimes ne deviendront jamais des abuseurs.

7. “Si l’abuseur est une femme, le garçon ou l’adolescent devrait se considérer comme chanceux d’avoir été initié aux relations sexuelles”. En réalité, toute forme d’activité sexuelle non désirée, même si elle provient d’une femme, provoque des conséquences négatives.. Etre utilisé comme objet de plaisir sexuel, que ce soit par un homme ou une femme, ne reste pas sans conséquences pour la victime. 

Tant que la société croira en ces mythes et les enseignera aux enfants dès leur plus jeune âge, les personnes de sexe masculin abusées auront beaucoup de mal à obtenir la reconnaissance et l’aide qu’elles méritent. De la même manière, tant que les survivants croiront en ces mythes, ils ressentiront de la honte, une honte non justifiée. Aussi, il faut se rappeler que ce n’est jamais la faute d’un enfant s’il est abusé. 

Source: www.survivors-and-friends.org/survivors/MaleSurvivors/myths.html

Une premiere approche plutôt technique et statistique 

*Avertissement:
Ce qui suit est le résultat de quelques recherches menées sur les garçons victimes d’abus sexuels. Mes sources étant principalement canadiennes, toutes les statistiques citées ici concernent le Canada seulement, sauf s’il est précisé autre chose.
J’essayerai plus tard de trouver des statistiques relatives à la France, mais je ne garantie pas que je serai capable d’en trouver. Je pense que ces statistiques sont malgré tout intéressantes, même si elles sont limitées au Canada, car elles aident à prendre conscience de l’importance du phénomène des males victimes d’abus sexuels dans les pays dits « développés ».
Un dernier avertissement: il ne faut pas oublier que les statistiques ne sont que des chiffres et des nombres qui reflètent une moyenne la plupart du temps.
On peut utiliser les statistiques pour prouver quelque chose et en même temps prouver son contraire, ce sont des données très maniables… Les études sont menées que sur un petit échantillon de personnes et les abus commis sur les hommes sont encore moins reportés que ceux commis sur les femmes. 

Une des premières choses à propos des garçons et adolescent victimes d’abus sexuels est que ces abus sont vraiment sous-reportés, encore plus que ceux des filles ou adolescentes. Selon les résultats d’une étude menée au Canada, un homme sur trois (33%) et une femme sur deux (50%) auraient été victimes de contacts à caractère sexuel non désiré. Environ 4/5 de ces évènements se produisent avant l’âge adulte. 33% des hommes ont reportés avoir été exposé d’une façon non volontaire aux organes génitaux d’une femme.

Une autre étude aux Etats-Unis montre que les garçons sont en général victimes d’attaques plus violentes, mais ce fait est à contre-balancer par le fait que les garçons et adolescents ont tendance à ne pas signaler les incidents moins violents, moins que les femmes en général. 

Les victimes masculines sont aussi victimes d’inceste, notamment par les frères et sœurs. La personne en général ne désigne pas cela comme un abus sexuel car c’est un phénomène dont on parle très peu et le manque d’information conduit les victimes à ne pas reconnaître qu’elles ont été victimes d’un abus sexuel lorsque celui ci est commis par exemple par un frère, une sœur, un demi-frère, une demi-sœur… 

Les hommes peuvent aussi être victimes d’harcèlement sexuel, même si la société méconnaît aussi ce problème car les hommes sont vus comme les agresseurs et non les victimes sous prétexte qu’ils sont des hommes, donc ont une force physique plus importante. Une étude menée en France dit que 21% de jeunes hommes ont déclarés avoir subi des avances sexuelles non désirées.
Ok, je sais que je l’ai déjà dit, mais soyez prudents avec les statistiques, il s’agit d’une référence et non de quelque chose à prendre comme unique vérité. Je ne cherche pas à dire que ces chiffres sont exagérés ou minimisés car je n’en sais rien. 

Pour revenir à mon sujet, les hommes sont vus par la société comme ayant « le pouvoir ». Il est vrai que le harcèlement sexuel est lié à cette notion de pouvoir, mais il est vraiment faux de considérer que seuls et tous les hommes possèdent ce « pouvoir ». Une attraction physique, l’âge, la popularité, et même la personnalité peuvent être des formes de pouvoir dans notre société, et cela s’applique aussi bien aux hommes qu’aux femmes. 

Une forme d’abus sexuel dont on parle peut-être un petit plus dernièrement sont les viols commis dans les prisons sur les hommes.
Il est facile de ne pas y voir de conséquences car seuls les « criminels » sont en prison, mais il n’y a pas que des criminels en prison, il y aussi des innocents qui sont en detention preventive et qui se font abuser.
Qu’une personne ait commis une erreur ou non, cela ne donne le droit a personne de l’abuser.. Ils sont aussi des victimes.
Et souvent ils ont déjà été des victimes car si on regarde la proportion des personnes en prison ayant grandis dans un environnement perturbé, ayant subi un abus que ce soit sexuel, physique ou émotionnel, on sera surpris du nombre élevé de prisonniers ayant été une victime dans leur passé. Je ne cherche pas une excuse pour les crimes commis, mais je constate simplement un fait.
Toutes les personnes abusées ne deviennent pas des criminels et ce n’est pas une excuse, mais un fait qui peut influencer sur le futur développement de la personne. Le manque de support en France pour les femmes victimes d’abus sexuel fait déjà peur à constater.
Il n’existe quasiment rien pour venir en aide aux victimes sur un plan psychologique. Mais c’est encore pire pour les hommes. Juste pour information, aux Etats-Unis, vous avez des milliers de centre d’aide aux victimes d’abus sexuels qui propose un soutien psychologique et qui sont spécialisés dans l’aide aux victimes d’abus sexuels, que se soient des hommes ou des femmes. 

Qui sont les abuseurs des victimes masculines ? 

Si l’on regarde les cas reportés à la police, il est évident que la majorité des abuseurs des filles et des garçons sont hétérosexuels. Ramsay-Klawsnick (1990) disent que les hommes adultes sont les abuseurs dans 33% des cas et les adolescents dans 12% des cas (pour les garçons). 

Les chiffres d’inceste commis par le père de la victime varient énormément selon les études, de 7% a 48%. Selon une étude, les beaux-pères seraient les abuseurs dans 28% des cas. 

Rogers et Terry (1984) après une étude ont noté que 56% des victimes masculines étaient abusées par des adolescents, pour 28% pour les filles et adolescentes. Selon une autre étude, 19% des cas d’inceste par des membres de la famille seraient commis par des personnes de sexe féminin. 

Il semble que les garçons soient en général plus abusés que les filles par plusieurs agresseurs. Certaines recherchent montrent que les garçons auraient aussi plus tendance à être abusés par des étrangers. Une autre étude reporte que les professeurs, le personnel des garderies, les animateurs de colonie, centre aéré, camps… représentent 24% des cas d’abus signalés. Risin et Koss reportent que les membres de la famille sont les abuseurs dans 22% des cas, des étrangers dans 15%, les baby-sitters dans 23%, les voisins, amis de la famille, professeurs dans 25%, les amis des frères et sœurs dans 9% des cas. Il semble que la tendance générale soit que les garçons ont plus de chance d’être abusés par des personnes qui ne sont pas des membres de la famille. 

Principale source: http://www.travel-net.com/~pater/invis-1.htm 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

L’inceste

Si vous regardez au mot « inceste » dans un dictionnaire, vous trouverez certainement une définition très proche de celle-ci : Relations sexuelles pratiquées par des individus auxquels la loi interdit de se marier en raison de leurs liens familiaux ou de leur consanguinité.

Mais ce ne sont que des mots qui ne donnent aucune idée de ce qui se cache véritablement derrière ce mot en apparence non différent d’un autre mot.
Derrière « inceste », vous trouverez : enfance brisée, innocence perdue, peurs, cauchemars, conséquences et traumatismes à long terme, horreur, honte … La liste est malheureusement trop longue pour que je puisse tout écrire ici. 

Qu’est-ce que l’inceste ? 

L’inceste, au-delà de la sèche définition que vous trouverez dans le dictionnaire est un abus sexuel commis par un membre de la famille ou un proche. 

Par abus sexuel j’entends : 

  • Viol
  • Attouchements (tout contact physique non-desire, quelque soit la partie du corps touchee).
  • Acte de pénétration sexuelle ( vaginale, anale, buccale ) par un pénis, doigts ou objet.
  • Baisers non désirés par l’enfant
  • Exposition à des contenus pornographiques
  • Exhibition devant l’enfant
  • Fait d’obliger l’enfant à écouter des conversations à caractère sexuel
  • Parfois même un regard déplacé

Par membre de la famille ou proche, j’entends : 

  • Père, mère
  • Frère, sœur
  • Oncle, tante
  • Grand-père, grand-mère
  • Cousin, cousine
  • Toute personne assimilée à la famille comme : beau-père, belle-mère, petit(e) ami(e), concubin(e)…
  • Toute personne ayant une autorité sur l’enfant


L’agresseur tout comme la victime peuvent être indifféremment de sexe masculin ou féminin. Une personne de sexe masculin peut abuser un garçon ou une fille. Une personne de sexe féminin peut abuser un garçon ou une fille. 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

L’automutilation

Introduction

L’automutilation est un phénome bien plus courant qu’on ne pourrait le croire. C’est souvent une des conséquences d’un abus sexuel. Je voulais juste mettre quelques liens sur ce sujet pour que vous puissiez trouver un site avec des informations pertinentes sur ce sujet. Apres des heures de recherche en vain, je n’ai rien trouvé ou presque rien. Il semble que ce sujet soit ignoré dans les pays francophones. Mais il est important pour moi car je sais que c’est une realité. C’est pourquoi j’ai decidé d’essayer d’écrire un article sur ce sujet. Cet article est un mélange de mon experience personnelle, d’informations provenant de sites en anglais ( si vous comprenez l’anglais, je vous incite vivement a consulter les liens sur le site en anglais, il y a en a plusieurs sur l’automutilation, “self-injury” ), ce n’est donc pas une information médicale ou officielle, cependant j’espere que ce qui suit pourra vous aider. Il n’y a aucune honte a s’automutiler !

Avant de continuer votre lecture, soyez sur que vous pouvez le faire en toute securite. Si vous vous etez automutilé dans le passé ou le faites maintenant, lire cet article pourrait provoquer en vous le besoin de vous automutiler, soyez donc prudent. Cet article n’encourage pas du tout l’automutilation. L’automutilation est un probleme tres serieux qui doit etre considere en tant que tel ! 

Définition

Beaucoup de personnes agissent d’une maniere qui peut leur nuire, cependant tout act nuisble a soi-meme ne rentre pas dans la categorie « automutilation ». Par exemple, si quelqu’un fume, on ne va pas dire qu’il s’automutile. Par-contre, si vous faites quelque chose nuisible avec un effet immediat et dans le but de vous faire mal, cela est de l’automutilation. Par exemple, le fait de se couper ou de se donner un coup de matreu volontairement sont des actes d’automutilation. Selon Kahan et Pattison (1984; Pattison et Kahan, 1983), l’automutilation se caractise par – Son caractere direct : c’est un acte realisé dans un bref momemt avec un effect intentionnel de se faire mal immediatement. La blessure est immediate. – Intention de mourir dans un court ou long terme : je ne suis pas d’accord sur ce point. Je pense que les personnes qui s’automutilent n’ont a aucun moment l’intention de mourir. Je pense que l’automutilation n’a rien a voir avec le suicide ou l’idée de se suicider, meme si par accident il peut arriver que l’automutilation provque un accident mortel. – La répetition : en general, l’automutilation est un phenomene repetitif. Une personne peut rester plusieurs mois sans s’automutiler mais recommencer apres plusieurs mois. 
L’automutilation peut prendre diverses formes. Les 2 formes les plus courantes sont le fait de se couper ou de se bruler volontairement. D’autres formes existent mais sont beaucoup plus marginales comme le fait de se frapper soi-meme, se gratter jusq’au sang, s’arracher les cheveux, se casser un os, empecher une blessure de guerir.

Est-ce que l’automutilation est une tentative de suicide cachee ?

Comme je l’ai déje mentionne, de mon point de vue, ce n’est pas une tentative de suicide. Je citerai un specialiste pour confirmer mon point de vue ( j’ai traduit moi-meme, donc soyez indulgent SVP ) Favazza (1998) dit que “. . . l’automutilation est differente du suicide (…) Une connaissance de base est qu’une personne qui cherche véritablement a se suicider a pour but de mettre fin a tout sentiment alors qu’une personne qui pratique l’automutilation le fait dans le but de se sentir mieux”

Pourquoi quelqu’un se fait volontairement du mal ?

Cette question est certainement la plus choquante pour les personne qui ne pratiquent pas l’automutilation. L’automutilation est un rapide moyen pour quelqu’un qui ressent quelque chose de tres fort ou qui se sent depassé par ce qu’il ressent , de diminuer l’anxieté , la tension ressentie, la douleur. Certaines situations provoquent une trs forte augmentation de l’anxiete, la tension et l’automutilation permet, sur un plan psychologique de ramener le niveau d’anxiete et de tension a un niveau presque normal. L’automutilation peut provoquer un sentiment de culpabilite ou de colere envers soi-meme. 
Quelques raisons qui peuvent pousser quelqu’un a s’automutiler :

  • La volonte d’echapper a un sentiment de vide, de depression, d’irreel.
  • Pour diminuer la tension ressentie
  • Pour soulager une immense peine ou douleur interieure. Le fait de ressentir une douleur physique permet de diminuer la douleur ressentie a l’interieur pour ces personnes
  • Pour exprimer une douleur emotionnelle *Avoir un sentiment d’euphorie
  • Pour se punir. Les victimes d’abus, de maltraitance durant leur enfance ont souvent le sentimet que ce quil eur est arrive etait leur faute et par ce moyen se punisssent. Mais je tiens a preciser que ce sentiment est faux , ce n’est jamais la faute de la victime. *Souvent beaucoup de personnes victimes d’abus ont a l’interieur d’eux une immense colere et s’automutiler est un moyen d’exprimer cette colere que peut-etre vous n’osez pas exprimer ouvertement. 
  • Avoir un sentiment de controle et de pouvoir sur son propre corps
  • Revenir a la realite pour les ersonnes qui souffrent de multiples personalités.
  • Provquer un sentiment de sécurité et le sentiment d’etre unique
  • Exprimer ou reprimer ses sentiments par rapport a sa sexualité
  • Exprimer le sentiment de « devenir fou/folle »
  • Se sentir en vie lorsqu’on a l’impression d’etre mort a l’interieur
  • Elimine des sentiments intolerables pour un moment 
  • Les personnes qui s’automutilent sont souvent incapable de dire pourquoi elles le font. C’est juste un moyen de se sentir mieux pour elles. 

Qui pratique l’automutilation ?

Les caracteristiques psychologiques des personnes qui s’automutilent d’une facon caricaturale. Il semble que ce soient des personnes qui:

  • qui ne s’aiment pas
  • sont tres sensibles a toute forme de rejection
  • sont d’une facon recurrente en colere contre elles-memes
  • qui ont tendance a supprimer leur colere
  • ont un niveau eleve d’agressivite. Elles sont contre cette agressivite qu’elles ont a l’interieur et cherche a supprimer cette agressibite ou la redirige vers l’automutilation
  • sont impulsifs and ont une plus grande difficulte a controler ce cote impulsif de leur personnalite ont tendance a agir en fonction de leur humeur du moment
  • ont tendance a ne pas faire de plans pour le futur sont depressives
  • souffrent d’une anxiete chronique
  • ont tendance a etre facilement irritables
  • ne se voient pas elles-memes dotees des capicites de surmonter leurs difficultes
  • n’ont pas une flexibilite par rapport a leur capacite d’affronter les difficultes
  • ont tendance a eviter les choses
  • ne se voient pas elles-memes comme des personnes possedant un pouvoir sur elles-memes 

Les causes

Von der Kolk, Perry, and Herman (1991) ont mene une etude qui revele qu’une personne qui a ete exposee a un abus sexuel ou physique, qui a ete negligee sur un plan physique ou emotionnel, auront tendance a pratiquer l’automutilation. De la meme facon, le plus tot l’abus a commence, le plus de chance il y a que l’automutilation soit severe. Ils ont montres que les victimes d’abus sexuels sont les personnes qui ont le plus tendance a s’automutiler. 
Une autre cause importante revelee par d’autres etudes est le fait de grandir dans un environnement ou l’individu ne recoit pas de validation. L’invalidation se presente essentiellement sous 2 formes: 

  • Lorsqu’une personne vous dit que vous decrivez et interpretez vos propres experiences d’une mauvaise maniere. Cela s’applique notamment a tout ce qui est relatif aux emotions, croyances et actions, a ce qui les provoquent.
  • Vos experiences sont montrees du doigt comme socialement innaceptables. 

Quelques exemples pour rendre cela plus clair:

  • « Tu es en colere mais tu ne veux pas le reconnaitre »
  • « Tu as dit non mais je sais qu’en fait que tu penses oui »
  • « Je sais que c’est toi (mais ce n’est pas vous en verite). Arrete de mentir »
  • « Tu es juste fainéante »
  • « Tu n’essayes pas assez » 

L’automutilation peut etre un symptome d’un autre probleme. Exemple de maladies dans lesquelles l’automutilation peut-etre un symptome ou associee a cette maladie (il s’agit d’une liste non exhaustive): – Problemes alimentaires – T.O.C : Troubles obsessionnels du comportement – Maniaco-depression – Les reactions de stress post-traumatique – L’anxiete et/ou les attaques de panique (Vous trouverez plus de renseignements sur ces maladies dans les liens ou dans les articles). 
Mais la tendance est de considerer l’automutilation comme un desordre en lui-meme et non simplement associe a une autre maladie.

Conseils pour remedier a l’automutilation par vous-meme

J’ai essaye de lister ici des conseils pour vous aider a arreter de vous couper, vous bruler, vous faire des bleus, etc. Mais la premiere chose est de savoir si vous etes pret(e) a arreter. Il s’agit d’une decision tres personnelle. Cela peut vous prendre beaucoup de temps pour decider si vous etes pret(e) a arreter. Vous pouvez aussi decider que ce n’est pas le bon moment que vous avez besoin de ca pour l’instant, mais vous devez rester conscient que cela ne peut pas non plus durer eternellement. Soyez sure, si vous prenez la decision que le moment n’est pas venu pour vous d’arreter de toujours assurer votre securite en n’ayany aucun contact avec une autre personne qui saigne et en respectant les regles de premier soins, notamment en desinfectant la plaie. 

Alderman (1997) a suggere une liste pour vous aidez a decider si vous etes pret(e) a arreter. Il n’est pas necessaire de repondre oui a toutes les questions, une ou deux reponses peuvent etre suffisantes. 

  • J’ai un solide systeme de support emotionnel a travers des amis, la famille et/ou des professionnels auxquels je peux faire appel quand je ressens le besoin de me faire mal.
  • Il y a au moins 2 personnes dans mon entourage que je peux appeler si je desire me blesser volontairement.
  • Je me sens confortable pour parler de mon automutilation avec au moins 3 personnes.
  • J’ai une liste d’au moins 10 choses que je peux faire au lieu de m’automutiler
  • J’ai un endroit ou aller si j’ai besoin de quitter ma maison pour ne pas me faire de mal.
  • J’ai confiance que je suis capable de me debarasser de tout ce que je pourrais utiliser pour me blesser volontairement.
  • J’ai dit a au moins 2 personnes que j’allais arreter de m’automutiler.
  • Je suis pret(e) a me sentir mal, effraye(e) et frustre(e).
  • J’ai confiance que je peux suppporter la pensee de m’automutiler sans reellement le faire.
  • Je veux arreter de me blesser volontairement (le plus important selon mon avis personnel).

Comment arreter ? Est-ce que certains des « remedes » ne sont pas presque aussi « mauvais » que s’automutiler ? 

Il y a differentes manieres de reagir lors d’une crise ou vous ressentez le desir de vous automutiler ( je ne l’ai jamais preciser jusqu’a maintenant, mais je deteste ce terme, je le trouve barbare, malheureusement c’est le mot qui correspond a « self-injury » en anglais ). On peut par exemple faire quelque chose qui produit une forte reaction : serrrer des glacons dans vos mains, prendre un bain/douche chaud/froid, mordre dans quelque chose qui a un gout tres prononce ( citron, piments …). Faire correler les sentiments et les reactions est tres utile. 

Ces strategies marchent car elles provoquent des emotions intenses similaires a celles provoquees par l’automutilation. Le besoin de s’automutiler fonctionne par vagues. Cela vous laisse le temps de « respirer » entre 2 vagues. Le but est d’essayer de resister au plus grand nombre de vagues possibles. Au debut vous pourrez peut-etre resister seulement a la premiere vague puis vous automutiler a la secinde. Mais a chaque fois que vous resistez, vous gagnez en capacite de resiter et bientot vous serez capable de resister a plusieurs vagues successives, jusqu’a ce que vous arretiez completement. 

La difference essentielle entre ces strategies de remplacement et l’automutilation est que ces strategies ne produisent pas des effets durables. Si vous serrez une poignee de glacons jusqu’a ce qu’ils fondent, vos doigts seront geles, douloureux, mais le lendemain, vous n’aurez aucune marque: pas de cicatrice, pas de trace de brulure, pas de bleu, etc, vous n’aurez rien a justifier. Il est aussi peu probable que vous vous sentiez coupable a cause de ces strategies de remplacement, peut-etre un peu idiot(e), mais ceci n’est pas bien grave :). 

Ces moyens n’ont pas pour but de guerir l’origine de l’automutilation. Ils vous aident a passer autravers des mauvais moments sans rendre les choses pires a long terme. Ils vous montrent aussi que vous pouvez passer au travers d’une crise sans vous blesser volontairement. 

Votre premiere tache quand vous decidez d’arreter est de casser le cycle, de vous forcer a essayer ces nouvelles strategies pour diminuer la tension, le stress, l’anxiete, etc. Vous devez vraiment faire un gros effort car ca ne va pas venir tout seul. Vous devez travailler dans ce sens, vous battre, vous obligez a faire autre chose. 

Au debut, cette autre chose sera certainement vraiment minime, peut-etre quelque chose du genre punitif. Mais c’est un premier pas : VOUS AVEZ PRIS LA DECISION DE FAIRE QUELQUE CHOSE D’AUTRE. Et meme si vous ne prenez pas encore la meme decision la fois suivante et que vous vous automutilez, vous savez que c’est un choix, celui de ne pas faire autre chose. Rien ne pourra supprimez cette premiere fois ou vous avez choisi de faire autre chose. Si vous vous automutilez lors de la prochaine crise, c’est que vous avez fait ce choix. Vous n’etes plus impuissant(e) face a cette situation, vous avez maintenant la possibilite de faire un choix entre differentes alternatives. 

Idees de strategies de remplacement 

Beaucoup de gens essayent ces strategies, elles marchent pour certaines personnes et ne marchent pas pour d’autres. Pour augmenter vos chances que ces strategies marchent pour vous, vous devez essayer d’identifier pourquoi vous ressentez le besion de vous automutiler? Qu’est ce que vous ressentez ? Etes-vous en colere ? Frustre(e) ? Fatigue(e) ? Triste ? Desesperemment voulant vous faire du mal ? Dissociacie(e) ? Incapable de ressentir ? 

Votre prochaine etape est de faire correspondre ce que vous ressentez avec la strategie que vous allez utiliser. Quelques exemples : 

Si vous vous sentez en colere, fatigue(e), frustre(e) 

Essayer quelque chose de physique et de violent mais non dirige contre une chose vivante … 

  • Jettez des cannettes, des vetements …
  • Ecrasez des cannettes en faisant attention a votre rapidite
  • Donnez des coups de poings dans un punching bag comme un boxeur
  • Utilisez un oreiller pour envoyer contre un mur dans le style d’une bataille d’oreillers
  • Dechirez un vieux journal ou annuaire telephonique
  • Sur une photo ou un dessin, dessinez avec un stylo ou feutre rouge ce que vous voulez faire. Coupez et dechirez la photo
  • Faites des figurines en pate a modeler et ecrasez-les
  • Jettez des glacons dans votre baignoire avec assez de force pour les briser
  • Cassez des batons
  • Mettre la musique a fond ( non recommande si vous habiter dans un appartement ! ) et dancez ou chantez
  • Nettoyer votre chambre ou la maison en entier
  • Aller marcher/courir
  • Jouer au tennis ou au hanball

Vous pouvez vous mettre en colere contre les objets que vous utlisez, les insultez meme si cela peut vous soulager. Vous pouvez expliquer pour quoi vous etes en colere, frustre(e), etc. 

Si vous vous sentez triste, melancolique, depresse(e), malheureuse

Faites quelque chose de lent et non-violent. En regle generale, faites quelque chose pour prendre soin de vous. Exemples … 

  • Prenez un bon bain chaud avec des bulles
  • Glissez-vous sous une grosse couette avec un chocolat chaud… et un bon livre (evitez les histoires tristes)
  • Agissez comme un bebe, par exemple, serrez dans vos bras un gros ours en peluche (a un effet calmant extraordinaire pour moi)
  • Allumez un encens
  • Ecoutez de la musique douce
  • Appliquer de la creme adoucissante sur les parties de votre corps que vous voulez coupez, bruler, etc.
  • Appelez un(e) ami(e) et parlez seulement de choses que vous aimez
  • Preparez-vous un gouter seulement avec des choses que vous adorez (pour moi, ce serait essentiellement quelque chose avec du chocolat) et installez-vous comfortablement devant la tele avec ce plateau de bonnes choses
  • Allez voir un(e) ami(e)

Si vous avez besoin de ressentir quelque chose, que vous vous sentez depersonnalise(e), en train de dissocier Faites quelque chose qui cree une douloureuse ou tres forte sensation physique 

  • Serrez une poignee de glacons dans vos mains
  • Mettez vos doigts dans quelque chose de congele comme de la glace pour une minute
  • Mordez dans un piment
  • Enroulez un morceau de scotch autour de votre poignet
  • Frappez votre pied contre le sol
  • Prenez un bain froid

Si vous voulez vous concentrer sur quelque chose…

Faites quelque chose qui requiere beaucoup d’attention: 

  • Concentrez-vous sur votre respiration, le mouvement de cotre corps lorsque vous respirez
  • Jouez a un jeu qui demande beaucoup d’attention du style Tetris …
  • Cousez ou tricotez pour ceux qui savent le faire (Je ne rentre pas dans cette categorie ! haha)
  • Ecrivez quelque chose, comme une lettre, faites un exercice de maths complique
  • Concentrez-vous sur un objet et prenez le temps d’en examiner toutes les facettes : la forme, la texture, les nuances de couleur, etc ( un fruit par ex, ou une fleur … )
  • Choisissez un sujet et faites une recherche sur ce sujet

Si vous voulez voir du sang 

  • Dessinez sur votre corps avec un stylo ou un feutre rouge
  • Prenez une bouteille d’un liquide rouge et faites doucement couler le liquide a l’endroit ou vous voulez vous couper

Si vous voulez voir des cicatrices ou des marques 

  • Faites vous un tatouage qui part au bout de quelques jours

Une autre chose qui peut vous aider est le jeu « 15 minutes ». Dites-vous que si vous voulez toujours vous automutiler dans 15 minutes, vous le ferez. quand vous arrivez au bout des 15 minutes, essayer de resister 15 minutes de plus. Peut-etre que vous serez capable de resiter plusieurs heures de cette maniere. 

Vous avez essaye ces solutions et vous voulez toujours vous automutiler … 

Quelques fois, meme en faisant un reel effort et en essayant tres fort, rien ne semble pouvoir vous enlevez le besoin de vous automutiler. Ne vous decouragez pas. Peut-etre ce n’est pas le bon moment pour essayer. Reessayez dans quelques mois. Rapelez-vous de respecter les regles de base desp remiers soins et de securite. Si vous vous coupez, essayez de vous couper moins profond. Decidez des limites a l’avance : combien de coupures ? Quelles profondeur ? Combien de brulures ? de bleus. Essayez de reduire ces limites et de vous y tenir. Ce sera deja un debut de controle sur votre automutilation qui vous preparera a reussir a arreter avec succes dans un avenir plus ou moins proche. 

Rapelez-vous aussi qu’il est normal d’etre toujours obsede(e) avec le desir de s’automutiler meme si vous avez arrete depuis un petit moment. Le desir de s’automutiler ne va pas disparaitre du jour au lendemain, c’est un epu comme lorsque vous arretez de fumer, meme si vous resistez, le desir de fumer ne s’en va pas immediatement. Il est tout a fait pernis de penser a vous automutiler tant que cela reste une pensee. 

Vivre avec l’automutilation

Meme si nous aimerions cela, l’automutilation n’est pas quelque chose que l’on peut mettre dans un coin. Cela fait partie de notre vie constamment. Meme apres que vous aillez arrete, cela continue d’avoir un impact sur qui vous etes et dans vos relations avec les autres personnes. Les cicatrices deviennent presques invisibles mais ne disparaitront certainement jamais pour la plupart des personnes. Le sentiment d’etre fou/folle peut etre toujours present. 

Dire a votre entourage que vous automutilez 

Dire aux personnes de votre entourage que vous vous automutilez est quelque chose de tres difficile a faire. Cela doit etre une decision murement reflechie car elle aura des consequences, negatives et/ou positives. Vous pouvez le faire dans une converstation, mais cela peut etre plus facile pour vous par exemple de le devoiler par ecrit. Si vous choisissez de le faire par ecrit, soyez ouvert a une conversation avec la personne a qui vous l’avez dit car cette personne aura certaine des questions et des inquietudes par rapport a ce que vous venez de lui dire. 

Respectez les sentiments des autres 

Cela sera certainement aussi dificile pour lui/elle/eux d’apprendre la verite que cela l’est pour vous de leur dire. Soyez conscient qu’ils se demanderont peut-etre ce qu’ils ont fait de mal ou ce qu’ils pourraient avoir fait pour vous arretez de ressentir tant de douleur ou d’agir « si betement ». Vous n’avez pas a accepter leur jugement ou leur point de vue sur votre automutilation mais etre ouvert a toute discussion sur ce qu’ils en ont a dire. Vous pourriez aprendre quelque chose ou leur enseigner quelque chose. 

Expliquez leur que leur reveler est une preuve d’amour 

Expliquez leur que leur dire a propos de votre automutilation est une preuve d’amour et de confiance. En general, quand quelqu’un decide de devoiler son automutilation a quelqu’un, c’est parce qu’elle/il aime cette personne, desire ou a besoin de leur support affectif, et est fatigue(e) de garder secrete une partie de lui/elle-meme. Le desir d’etre honnete et de faire confiance a la personne devient plus important que la peur d’etre rejete(e), deteste(e) ou de degouter la personne. Faites savoir a la personne que vous n’etes pas en train de la punir, de la manipuler ou de chercher a la faire se sentir coupable. 

Choisissez un lieu prive et un moment ou rien ne vous presse 

Ceci est tres important. Choisissez un moment ou toutes les personnes qui participent ont un long moment disponible. Choisissez aussi un lieu ou tout le monde est comfortable et ou vous n’avez pas a vous inquietez que quelqu’un puisse vous entendre. Si vous etes presse(e), inquiet(e), cela va se ressentir dans la qualite du dialogue a venir. 

Ne leur dites pas en etant en colere 

N’utilisez pas votre automutilation comme une arme: « Regardez, a cause de vous je me coupe/brule … ».

Pour obtenir le support et la comprehension que vous recherchez, vous devrez peut-etre en donner en retour. Que le fait que la personne a qui vous decidez de reveler votre secret ait contribuee ou non a votre automutilation, ce n’est pas le moment d’aborder ce sujet. Si vous vous metttez en colere et commencez a rendre l’autre personne coupable, celle-ci va certainement se mettre en colere. Le processus en entier sera detruit et deviendra quelque chose de tres desagreable. 

Considerez demander a une autre personne d’etre presente 

Si vous avez un/une ami(e) qui comprend votre automutilation, vous pourriez peut-etre leur demander d’etre present. Une troisieme personne neutre peut aider a garder la conversation calme. 

Fournissez autant d’informations que possible 

Cela est crucial. Le plus quelqu’un est informe sur quelque chose, le moins il sera « effraye » par cette chose. Beaucoup de gens n’ont jamais entendu parler de l’automutilation ou seulement d’une facon souvent deformee par les medias. Par exemple, la premiere reaction que j’ai obtenu quand j’en ai parle a un ami est « Maintenant je vais avoir peur d’apprendre que tu es morte apres t’etre coupee ». Cet ami ne comprenais que s’automutiler n’est en aucune facon quelque chose qui conduit au suicide. Une personne qui s’automutile connait les limites a ne pas depasser. Il est important d’expliquer cela. 

Soyez pret a repondre a leurs questions 

Vous aurez certainement a les eduquer a propos de l’automutilation. Encouragez-les a poser toutes les questions qui leur viennent a l’esprit. S’ils vous posent une question et vous n’avez pas la reponse a cette question , juste dite « je ne sais pas », ou « je ne suis pas capable de dire » ou  » je prefer ne pas rentrer la-dedans maintenant ». soyez aussi ouvert que possible. Vous pouvez essayer de deviner les questions qu’ils seront susceptibles de vous posez pour preparer vos reponses. 

Ce n’est pas necessaire de dire les elements les plus pertubants dans votre premiere converstation 

Ne commencer pas par decrire la fois ou vous avez du aller aux urgences, ou bien ou vous avez eu des points car vous vous etiez coupe(e) trop profondement. Evitez les descritions imagees de vos pratiques. S’ils vous demandent ce que vous faites, repondez brievement comme « je me coupe l’avant-bras » ou « je me cogne contre les murs jusqu’a ce que j’ai des bleus ». Essayez de ne pas les effrayer. 

Faites confiance a votre jugement 

Adaptez tous ces conseils comme vous le sentez, vous connaissez mieux la personne a qui vous voulez en parler que moi! 

Communiquez ! 

La communication est tres importante. N’hesitez pas a demander aux personnes ce qu’elles pensent. 

Les cicatrices 

Pour quelques personnes, les cicatrices ne sont pas un probleme car la facon dont ils s’automutilent ne laisse pas de traces permanentes ou ils le font a des endroits generalement couvers par des vetements, tels que les epaules, le torse, etc. Cependant pour la plupart des personnes, qui se coupent ou se brulent par exemple, elles doivent faire face aux problemes causes par les marques de leur automutilation. Quelques personnes aiment avoir des cicatrices et les voient comme de la meme maniere que quelqu’un qui a participe a une bataille et sera presque fier de ses blessures, car elles sont la preuve de ce que nous traversons. Ou bien, vous pouvez aussi detester vos cicatrices et vouloir qu’elles disparaissent . Mon sentiment personnel par rapport a mes cicatrices est un melange des deux. Comme la citation que j’ai mis au debut de cet article, mes cicatrices sont une marque visuelle de ce que je traverse et de mon processus de guerison. Mais en meme temps, l’ete arrive et je vais devoir donner des explications et je n’aime pas l’idee de rester avec ces horribles cicatrices pour le reste de ma vie. Je suis donc dans les 2 camps a la fois. Parfois, de voir mes cicatrices suffit a m’arreter quand je veux me couper. 

Les 2 questions les plus courantes sont donc « Comment je justifie mes cicatrices ? » et « comment je peux les faire disparaitre? ». 

Faire face aux question sur vos cicatrices 

Que vous le vouliez ou non, un jour quelqu’un remarquera vos cicatrices, et vous demandera « Qu’est-ce qui t’es arrive a ton bras, ta jambe, etc. ? » Oops … 

En general, les gens ne sont pas en train d’essayer de vous rendre inconfortable, souvent ils demandent presque pour faire la converstation, ils ne beulent pas toujours vraiment savoir pourquoi vous avez des cicatrices, c’est juste un moyen d’engager la conversation quelque fois. Ok, de toute maniere, vous vous trouvez face au probleme de donner une reponse, car si vous n’en donnez pas, la personne risque de commencer a se poser des questions. Que dire ??? 

Le plus souvent et le plus facile, c’est de commencer a rire et de dire que c’est une longue histoire, et changer de sujet de converstation. Cela peut marcher avec toutes les personnes qui ne sont pas vraiment interessees par vos cicatrices, par-contre, quelqu’un proche de vous pourrait insiter. Si la question vient de vos parents, il y a peu de chance qu’ils se contentent de cette reponse, meme chose pour votre petit(e) ami(e) ou mari/femme. Pour les personnes non proches de vous, vous pouvez essayer de leur faire comprendre qu’elles se melent de ce qui ne les regarde pas en leur disant que vous n’avez pas envie de discuter de cela. 

Vous pouvez le prendre a la rigolade et dire quelque chose dans le style : 

  • ‘J’ai perdu une bataille avec une boite de conserve »
  • « La prochaine fois qu’il est ecrit de ne pas nourir les ours, je ne le ferais pas ».
  • « J’ai ete attaque(e) par des huitres »

Pour des excuses un peu plus valables (mais moins marrantes), j’ai malheureusement beaucoup moins d’idees… 

  • « Je tenais un chat dans mes bras quand un chien est arrive et il m’a griffe en essayant de s’echapper »
  • Si vous avez des brulures, voius pouvez dire que vous vous etes brule(e) accidentellement en repassant, avec de l’eau bouillante, etc.
  • « Je me suis ecorche(e) en tombant »

Personnellement, je rends souvent responsable un pauvre innocent chat :). 

Les cicatrices en elles-memes, si vous detestez vos cicatrices, vous avez 2 solutions: les cacher ou essayer de les faire disparaitre. 

Cacher les cicatrices

Quelque fois, il est possible de cacher vos cicatrices: 

  • les cicatrices au niveau des poignets peuvent etre cachees en portant des vetements a manches longue.
  • En ete, portez des t-shirt au des haut a manches longues mais dans des matieres tres legeres, ou bien ou chemise ouverte par dessus un debardeur. si quelqu’un vous pose une question, dites que vous ne voulez pas trop exposer votre peau au soleil.
  • Les femmes peuvent cacher des cicatrices sur les jambes par des collants.
  • Certains produits de maquillage sont fait expres pour cacher des cicatrices, renseignez-vous

Guerir les cicatrices 

La premiere chose pour guerir et faire disparaitre des cicatrices est de les soigner correctement ou moment ou vous vous coupez, bruler, etc. Nettoyer avec un desinfectant tous les jours. Quelques pansements aident a cicatriser pus vite et plus efficacement. Mais il est malheureusement peu problable que vos cicatrices disparaissent completement, vous pouvez arriver a les rendre presque invisibles ou beaucoup moins visibles. Mon conseil personnel pour les personnes qui se coupent est d’essayer de se couper tres peu profond, vous avez plus de chances que les cicatrices disparaissent ou soient a peine visibles. 

Source : http://www.palace.net/~llama/psych/injury.html 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

Conséquence d’un abus sexuel (3)

J’ai découvert de nouvelles conséquences et j’ai fait des recherches là-dessus. Je voulais juste partager avec vous ces nouvelles informations en espérant que cela vous sera utile …

Noir ou blanc 

Une victime d’abus a souvent tendance a voir les choses en noir ou blanc, tout bon ou tout mauvais, il y a très peu de place pour le gris et toutes ses nuances …

Comment se fait-il que le stress de tous les jours a autant d’impact sur moi ? 

Je me suis souvent demandée comment ça se faisait que le moindre stress quotidien me mettait dans un état tel que je n’étais souvent plus bonne à rien alors que d’autres personnes, qui avaient des situation bien pires que la mienne, semblaient faire beaucoup mieux face au stress. Disons que j’ai découvert avec le temps, que le matin quand je me lève, à cause de ce qu’il m’est arrivé et du processus de guérison, ma capacité à encaisser les petits trucs de tous les jours est déjà à 90% quand les autres démarrent à 0%. Donc le moindre petit truc devient la goutte d’eau qui fait déborder le vase. 

J’ai l’impression d’être un(e) enfant dans un corps d’adulte 

Souvent, les victimes d’abus dans leur enfance. Dans leur processus de guérison, vont par certains cotes, régresser et agir, ressentir et avoir les besoins d’un enfant. Souvent, les personnes victimes durant leur enfance ont été « volées » de leur enfance, ont grandis trop vite. Pour pouvoir guérir, il est parfois nécessaire être un enfant, de vivre ce que l’on n’a pas pu vivre en tant qu’enfant. Cette étape est nécessaire pour certaines personnes de manière a ce que l’enfant a l’intérieur puisse guérir Je vous rassure, il ne vous faudra pas 20 ans pour passer du stage de 5 ans a un(e) adulte. 

Je me rappelle, vers 18 ans, j’ai commence a dormir avec un ours en peluche. A 19 ans, j’ai commence a avoir peur des orages. A 20 ans, j’ai eu pour la première fois l’envie de sucer mon pouce et a 21 ans, il m’arrivait de sucer mon pouce quand ça n’allait vraiment pas en serrant mon ours en peluche dans mes bras. Et je rêvais que lorsque je me sentais mal, mon mari me prenait dans ses bras et me berçait comme un bébé. J’ai compris avec le temps que l’enfant a intérieur de moi réclamait l’attention que j’aurais du recevoir a 6 ans, que je réagissais a ce qui m’étais arrive comme si j’avais 6 ans. 

Au début d’une nouvelle relation, ça va, mais maintenant que je suis tombée amoureuse, ça ne va plus du tout, c’est pire qu’avant alors qu’au contraire ça devrait aller mieux.

Parfois, certains d’entre-nous n’ont aucun ou très peu de problèmes dans une nouvelle relation ou dans une relation pas sérieuse. Ils sont capables de faire l’amour, d’être touche(e), etc. 

Il y a plusieurs explications à ce type de comportement :

  • Pour la première fois, vous pouvez vous sentir suffisamment en sécurité pour laisser toutes vos émotions remonter.
  • Pour essayer inconsciemment de proteger votre partenaire de vos « mauvais cotes » que vous croyez avoir a cause de ce qui vous est arrive.
  • Si vous avez ete abuse(e) par une personne que vous aimiez ( pere, mere, oncle, ect.), il se peut que vous associez amour et abus. Parfois un « je t’aime » est un signe de danger.



Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

Conséquence d’un abus sexuel (2)

Liste des conséquences les plus courantes pour les personnes qui ont été abusées 

Ceci est une liste par catégories des conséquences les plus courantes rencontrées chez les personnes qui ont été victimes d’un abus sexuel.

Cette liste n’est pas exhaustive et de la même manière, les victimes ne ressentent pas tout ce qui est dit ici, mais juste plus ou moins de choses parmi celles qui sont listées ici. Pour les personnes qui ne se souviennent pas d’avoir été abusées, cette liste peut aider à confirmer des soupçons, mais de la même façon, vous pouvez ressentir des choses listées ici sans que cela ait un rapport avec un abus sexuel. Entre paranthèses, si vous avez des doutes sur le fait que vous avez été abusé(e) ou non, sachez qu’en général, si une personne à des doutes, ce n’est pas sans raison.

Estime, image de soi, influence 

  • Se sentir « mauvais(e), sale, honteux/honteuse
  • Se sentir impuissant, comme une victime
  • Se sentir différent(e) des autres
  • Avoir l’impression qu’au fond de vous qu’il y a quelque chose qui cloche, que si les gens vous connaissaient vraiment, ils ne voudraient plus vous parler.
  • Avoir l’envie de se faire du mal volontairement ou pensées suicidaires. Ou bien simplement vouloir mourir sans pourtant penser au suicide.
  • Se détester.
  • Avoir des difficultés à faire des choses pour soi, pour prendre soin de soi, à se sentir « bien ».
  • Difficultés à faire confiance à son intuition.
  • Vous êtes incapable de vous protéger vous-même dans des situations dangereuses. Vous avez tendance à vous engager dans des relations abusives.
  • Pas toujours conscience de ses qualités, capacités, intérêts, buts.
  • Difficulté pour être motivée.
  • Peur de réussir.
  • Essayer d’être parfait(e).
  • Utilisation du travail ou de certains objectifs pour compenser des manques dans d’autres parties de votre vie.

Sentiments et émotions 

  • Difficulté à reconnaître vos sentiments, à faire la distinction entre vos sentiments
  • Avoir des difficultés à exprimer ce que vous ressentez.
  • Vous ne donnez pas forcément de l’importance à ce que vous ressentez.
  • Manque de confort par rapport à la colère, la joie, la tristesse.
  • Se sentir troublée ou perdue la plupart du temps.
  • Ressentir seulement quelques émotions et non toutes une variété.
  • Tendance à la dépression, aux attaques de panique, cauchemars.
  • Peur de devenir fou/folle.
  • Peur de vos sentiments, impression d’absence de contrôle sur vos sentiments, émotions.
  • Comportement parfois violent ou colère exagérée

Votre corps 

  • Se sentir « en dehors » de son corps souvent, avoir l’impression d’avoir quitté son corps.
  • Consommation abusive d’alcool, de drogues en tout genre, de nourriture (excessive ou pas assez).
  • Sentiments très limités au niveau de votre corps. Impression que votre corps est engourdi.
  • Très grande résistance à la douleur.
  • Peu conscient(e) des messages provenant du corps : faim, soif, douleur, peur, fatigue. Vous ignorez parfois ces messages.
  • Vous n’aimez pas votre corps, vous ne vous sentez pas « à la maison » dans votre corps.
  • Vous avez un problème physique qui pourrait être lié à votre abus (douleurs vaginales, dans la bouche, etc.).
  • Vous n’aimez pas faire des activités qui impliquent votre corps comme la danse, le sport en général, la marche, etc.
  • Vous vous êtes blessé(e) de façon intentionnelle (automutilation) ou privez votre corps de ce dont il a besoin.

L’intimité

  • Difficulté à faire confiance aux gens, à avoir des amis proches.
  • Difficulté à imaginer une relation saine.
  • Difficulté à donner ou recevoir de l’amour, à être affectueux /affectueuse.
  • Peur des gens, se sentir différent(e), fou/folle, seul(e).
  • Tendance à avoir des relations avec des gens qui ne sont pas bons pour vous ou pas libres
  • Avez-vous été dans une relation avec quelqu’un qui ressemblait à votre abuseur?
  • Sentiment qu’on abuse de vous, qu’on profite de vous.
  • Sentiment que vos relations en général « ne marchent pas ».
  • Sentiment de panique quand quelqu’un devient trop proche de vous.
  • Vous êtes capable d’être proche d’amis mais quand il s’agit d’un(e) petit(e) ami(e), ça ne marche jamais.
  • Tendance à « s’accrocher » de manière excessive à certaines personnes que vous aimez beaucoup.
  • Tendance à tester les gens de façon répétitive.
  • S’attendre à ce que les gens vous quittent.
  • Difficulté à dire non.

Sexualité 

  • Difficultés à rester « présent(e) » pendant que vous faites l’amour ou bien devenir comme engourdi(e) ou effrayé(e).
  • Usage du sexe pour satisfaire des besoins non sexuels (par exemple, vous avez le sentiment de n’être aimé(e) qu’à travers le sexe, ou que c’est votre seule qualité). Ou difficultés à proche de quelqu’un et accepter des marques d’affection, des contact physiques lors d’un contexte non sexuel.
  • Eviter toutes relations sexuelles ou au contraire rechercher des relations sexuelles que vous ne désirez pas vraiment en fait.
  • Difficulté à dire non dans ce domaine.
  • Sentiment que votre principale « valeur » est sexuelle.
  • Avez-vous des relations sexuelles avec des partenaires qui vous respectent ? Est-ce que vous avez déjà eu des partenaires qui ont été abusifs?
  • Est-ce que vous vous êtes prostituée ou avez utilisée les relations sexuelles comme moyen d’exploitation?
  • Manque de plaisir dans les relations sexuelles, de désir. Sentiment que c’est « mal » de ressentir du plaisir.
  • Sentiment que le sexe est dégoûtant ou que vous êtes dégoûtant(e) pour ressentir du plaisir.
  • Est-ce que vous êtes excité(e) par des fantasmes violents, sadiques ou incestueux?
  • Avoir le besoin de tout contrôler dans une relation sexuelle pour se sentir en sécurité.
  • Flash-backs pendant les relations sexuelles.
  • Est-ce que vous avez des relations sexuelles car vous le voulez ou parce que votre partenaire le veut?

Relations par rapport aux enfants et être parent

  • Se sentir mal à l’aise ou effrayé(e) au contact des enfants.
  • Peur d’être abusif/abusive avec des enfants.
  • Difficultés à mettre des limites dans vos relations avec des enfants, d’avoir un équilibre entre leurs besoins et les votre.
  • Difficulté à se sentir proche des enfants, à être affectueux/affectueuse avec eux.
  • Avoir un comportement beaucoup trop protecteur avec les enfants.

La famille d’origine

  • Est-ce que vous avez de bonnes relations avec votre famille ou au contraire de mauvaises et difficiles relations?
  • Est-ce que les personnes de votre famille connaissent la vérité par rapport à votre abus ? Sont-elles là pour vous aider?
  • Vous vous sentez fou/folle, dépressif/dépressive, ou non pris(e) en considération quand vous êtes en famille. Avez-vous été rejeté(e) par votre famille?
  • Vous attendez que les gens de votre famille changent, essayent de comprendre ce que vous ressentez, qu’ils vous croient.
  • Vous ne vous sentez pas en sécurité dans votre famille.

Source : The courage to Heal d’Ellen Bass et Laura Davis 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

Conséquence d’un abus sexuel

Sur la route de la guérison pour les adultes victimes d’abus sexuels durant leur jeunesse

  • Adultes victimes d’abus sexuels, d’inceste

Les adultes victimes d’abus sexuels peuvent être « rangés » dans deux catégories : soit vous avez été abusé(e) par un membre de votre famille, quelqu’un qui avait une certaine autorité sur vous, ou bien vous avez été abusé(e) par un étranger. Peut importe dans quelle catégorie vous êtes, vous avez un long parcours semé d’embà»ches pour réussir à laisser cette partie de votre vie dans le passé et ne pas la laisser envahir votre présent. C’est un parcours difficile mais pas impossible. Il s’agit d’une des plus importantes violations de vos droits, limites, surtout lorsque que cela ce produit pendant l’enfance, période de construction de repères. Cette violation peut avoir des effets qui durent très longtemps, dévastateurs sur votre développement physique, mental, émotionnel. C’est la raison pour laquelle vous pouvez n’avoir jamais connu ou oublié comment exprimer n’importe quel sentiment excepté la tristesse ou le sentiment d’être perdu, sans espoir.

Si la personne qui vous a abusée avait un rôle parental ou autoritaire, le fait que cette intrusion dans vos frontières sexuelles vienne de quelqu’un qui été supposé vous aimer, vous protéger et/ou prendre soin de vous peut être quelque chose d’effrayant à admettre. Pour vous permettre de comprendre cela complètement, vous devez aussi réaliser que vous étiez à ce moment-là incapable de faire quoique ce soit pour le changer, vous n’étiez qu’un(e) enfant/adolescent(e). Souvent, on essaye d’oublier tout ce qui s’est passé. Il semble que la honte que l’on ressent à cause de cela est insupportable.

Souvent, les symptômes sont les mêmes pour les personnes abusées durant leur enfance ou lorsqu’elles sont adultes, mais certains problèmes comme la confiance et l’estime que l’on a en soi, la confiance envers les autres et le pardon sont plus marques.

  • Mettre en place des limites et établir des liens

Vous pouvez ressentir des difficultés à mettre en place des limites et établir des contacts. Vos expériences peuvent vous avoir enlevé en grande partie l’espoir de contrôler ce qui vous arrivé. Le processus de guérison est marqué par le fait que vous réalisez que vous n’êtes plus cet enfant qui n’avait pas le pouvoir de changer les choses. Mais maintenant, non seulement vous n’êtes plus cet enfant dépourvu de tout contrôle, mais vous avez aussi le droit de dire ce qui s’est passé.

Vous avez le droit de choisir avec qui vous voulez avoir une relation sexuelle. Vous avez aussi le pouvoir de prendre n’importe quelle décision relative à votre vie.

  • Souvenirs et « flash-backs »

Vous avez peut-être certains souvenirs qui reviennent constamment et qui touchent à votre abus Ces souvenirs peuvent être très pertubants, vous rappelez tout le temps ce qui s’est passé. Un « flash-back » est l’apparition soudaine d’une image de votre abus. Ces images reviennent avec toutes les émotions et les sentiments que vous avez ressentis à ce moment-là ce qui les rend très effrayants. Les souvenirs et les flash-back peuvent avoir été provoqués par un visage familier, un endroit, un lieu, une certaine odeur, etc. Il est important pour vous de réaliser qu’il s’agit seulement d’images et d’une reconstitution de ce qui s’est déjà passé et non de ce qui va se passer or de ce qui est en train de se passer. Vos abuseurs ne peuvent plus vous faire de mal de cette manière une fois de plus.

Souvent, notre esprit ne permettra pas à un souvenir de surgir tant que vous n’êtes pas dans un lieu et un moment ou vous êtes capable d’y faire face. Cela peut par exemple signifier que vous vous trouvez maintenant dans un lieu ou vous vous sentez en sécurité aussi bien sur le plan émotionnel que physique, ou que vous avez maintenant accès à une forme de support lorsque ces souvenirs ou flash-back deviennent trop difficiles à gérer. Une fois que vous avez réalisé que vous pouvez avoir une certaine forme de contrôle sur ces souvenirs et flash-back, et que vous pouvez choisir quand y penser ou ne pas y penser, les souvenirs/flash-back perdent de leur pouvoir et vous devenez capable de continuer votre vie d’une façon plus normale.

  • La colère

Bien que ce soit un des symptômes les plus courants auquel que les victimes d’abus sexuels doivent faire face, la colère est aussi un des sentiments les plus difficiles à contrôler et à maà®triser. En tant que victime d’abus sexuel durant votre enfance, vous avez peut-être passé de nombreuses années en refusant de faire face à vos vrais émotions et sentiments. Votre colère n’avait aucun effet, et très peu ou pas du tout sur votre abuseur, donc vous avez appris comment supprimer cette colère. Ou vous étiez peut-être trop jeune pour vous rendre compte que ce qui vous arrivait n’était pas normal, était mal.

Le processus de guérison implique d’arriver à retrouver cette colère enfouie en vous afin de pouvoir la contrôler.

La colère que vous ressentez contre celui (ou ceux) qui vous a fait du mal, contre les adultes qui auraient dà» vous protéger, ainsi que la colère que l’on ressent contre soi-même à besoin d’être connue et expérimentée. Cela implique de vous aidez à comprendre que vous avez le droit de ressentir de la colère par rapport à ce qui vous est arrivé. Il n’y a aucun mal à exprimer cette colère d’une façon positive. Une colère contenue peut conduire à une dépression. De bonnes façons d’exprimer et de ressentir cette colère vous aident à surmonter vos difficultés. Voir un psychologue, écrire vos pensées et sentiments dans un journal, ou en parler avec quelqu’un en qui vous avez suffisamment confiance peuvent aider à laisser sortir cette colère que vous avez à l’intérieur, et ainsi de pouvoir la maà®triser avec efficacité. Le problème de la colère surgira à un moment ou un autre. Rappelez-vous qu’il est important de considérer cette part des conséquences d’un abus sexuel pour pouvoir passer au-delà et guérir.

  • Faire le deuil

Etre abusé(e) pendant l’enfance implique la perte de beaucoup de choses. Premièrement, il y a la perte des expériences de l’enfance. L’insouciance, la joie, le sentiment de protection et le fait de ne pas connaà®tre ce que c’est d’avoir de sérieux problèmes: c’est ce que votre enfance aurait dà» être. Mais comment pouviez-vous être insouciant alors que vous cachiez dans votre esprit un terrible secret, être abusé(e) par un membre de votre famille? En tant qu’adulte victime d’un abus pendant votre enfance, vous pouvez ressentir des difficultés à ne pas être toujours sur vos gardes et ressentir de la joie, être heureux, par peur de perdre contrôle. Vous avez aussi perdu votre innocence.

Comme un inceste implique les parents et/ou d’autres membres de la famille, il y a une perte de confiance. Les personnes qui sont le plus supposées vous protéger et prendre soin de vous sont aussi celles qui vous ont abusées. Cela entraà®ne la perte d’une relation normale avec un parent et une perte des souvenirs de votre enfance, et la perte du droit de choisir votre premier partenaire sexuel quand vous êtes assez à¢gé(e) pour ça. La liste pourrait continuer pendant longtemps. Cependant, maintenant, il est temps de nommer toutes ces pertes, d’en faire le deuil et de les enterrer définitivement. Toutes ces pertes ont besoin d’être pleurées de la même façon que nous pleurons la perte de personnes que nous aimons. Ceci aide à faire le deuil définitivement.

  • Sentiment de culpabilité, de honte et responsabilité

Une partie du processus de guérison est de vous rappeler qu’un enfant n’est JAMAIS responsable pour avoir été victime d’un abus sexuel. Les adultes sont supposés prendre soin et protéger les enfants placés sous leur responsabilité. Toute la responsabilité à besoin d’être clairement mise là o๠elle appartient, chez l’abuseur ! Bien que ces personnes soient vos parents et/ou d’autres personnes ayant une autorité, ils étaient des adultes qui ont abusé de leurs pouvoirs et sont les seuls responsables.

En tant qu’adulte victime d’un abus durant votre enfance, vous pouvez ressentir beaucoup de culpabilité car vous n’avez peut-être pas essayé d’arrêter l’abus. Un enfant n’est pas supposé connaà®tre la différence. Les enfants, souvent, recherchent des marques d’affection de la part des adultes et quelques fois, ils accepteront n’importe quelle forme de marque d’affection (même un abus) comme preuve qu’ils sont aimés.

Même si vous reconnaissez que ce n’était pas votre faute et que vous n’avez rien fait pour provoquer l’abus. Cela prend parfois du temps pour que votre sentiment de honte par rapport à cet/ces évènement(s) disparaisse. Les survivants sont souvent rendus responsables ou pris pour des menteurs après avoir enfin eu le courage d’avouer ce qui s’est passé, ce qui fait que très peu veulent passer cette étape. Mais garder cet évènement secret ne fait qu’augmenter la honte qui lui est associée. C’est seulement en parlant de ce qui s’est passé que la honte commencera à disparaà®tre. Le plus vous parlez de votre abus, le moins honteux vous vous sentez et le plus vous vous donner les moyens d’avancer dans votre guérison.

  • La confiance

Comme cela a été dit plus tôt, apprendre à faire confiance à nouveau est très difficile. Vous êtes entré(e) dans ce monde comme un innocent enfant, un enfant qui aurait dà» expérimenter l’amour, la tranquillité, être protégé de tous les risques dans un environnement fait d’amour et d’attention. Mais votre réalité s’est éloignée de ce doux rêve et au lieu de cela, vous êtes devenu un enfant connaissant la douleur, la honte dans les mains d’un membre de votre famille qui vous a abusé, faisant de vous son objet de plaisir sexuel. Certains ont peut-être grandi dans un environnement qui n’offrait pas de stabilité ou de sécurité. Un ou plusieurs adultes ont pu être manipulateurs ou insensibles. Donc vous n’aviez pas de raisons de croire que les autres seraient différents. Cela conduit à être peu enclin à prendre une fois de plus le risque d’être déçu(e). S’il n’est pas possible de faire confiance aux personnes les plus proches de nous, comment peut-on faire confiance aux autres ? Ceci est un dilemme difficile à résoudre. La peur de faire confiance, d’être abusée et ressentir cette douleur une fois de plus rend cela encore plus compliqué. Il est possible que vous alliez d’un extrême à l’autre, en faisant trop confiance ou pas du tout. Cela montre l’importance d’apprendre à mettre des limites dans vos relations et quels liens entretenir avec une personne.

Soyez convaincu qu’en tant qu’adulte vous avez le droit de choisir les personnes avec qui vous voulez avoir des relations, peu importe la nature de cette relation. Vous n’êtes plus cet enfant qui n’avait aucun contrôle ou pouvoir de choisir vos relations dans votre famille. Aussi, il est important de se rappeler que la confiance n’est pas quelque chose qui arrive immédiatement et de façon systématique, il s’agit d’un processus, et la confiance est quelque chose qui se mérite. Vous avez parfaitement le droit de « tester » la personne avec qui vous voulez développer une relation afin de déterminer si cette personne est digne de votre confiance. Et la confiance n’est pas une chose acquise pour la vie, vous avez le droit de retirer votre confiance si vous découvrez que cette personne ne mérite pas votre confiance. La chose la plus importante est d’aller d’étape en étape sans en sauter. Prenez tout le temps dont vous avez besoin pour apprendre ou retrouver la capacité de faire confiance a quelqu’un.

  • Les mécanismes de survie

Vous avez certainement développé plusieurs façons de faire face au traumatisme que représente un abus sexuel. Certaines sont bonnes et d’autres ne sont pas toujours bonnes pour la santé, mais peu importe la manière que vous avez utilisé, il est important de reconnaà®tre que ces éléments de survie vous ont permis de survivre. C’étaient des « trucs » qui vous ont permis de continuer à vivre, souvent nous ne connaissons pas d’autres moyens de survivre que ceux que nous avons utilisé jusqu’à présent. Une partie de votre guérison est d’identifier ces « éléments de survie » et remplacer ceux qui sont nuisibles par des moyens qui ne provoquent pas de conséquences pour votre santé.

Quand vous faites le bilan des mécanismes que vous avez utilisé pour survivre, il est important que vous vous pardonniez pour ceux qui n’étaient pas bons. Même ces mécanismes qui ne sont pas bons en général avaient un but a ce moment-là et vous ont aidé. Par exemple, vous pouvez avoir développé l’habitude de boire de façon excessive pour éliminer les souvenirs qui revenaient hanter votre esprit. Cela peut-être un moyen d’anesthésier vos sentiments pour ne pas avoir à ressentir une fois de plus la douleur associée aux souvenirs.

Quand vous laissez les sentiments et les émotions associés à votre abus vous pénétrer, la guérison est beaucoup plus rapide, c’est douloureux aussi, mais cette phase est très importante. Vous pouvez vous permettre de le faire lorsque vous êtes en sécurité, entouré(e) par des personnes qui peuvent vous apporter un certain soutien ou une certaine protection, ou lorsque vous avez accès à plus d’informations. Ces mécanismes vous ont aidé à arriver jusqu’à votre vie d’adulte. Il faut vous donner le temps d’apprendre de nouveaux mécanismes non nuisibles pour faire face à ces sentiments et émotions dans le futur.

  • Estime de soi et isolation

Etant un adulte qui a été victime d’abus sexuels durant son enfance, vous pouvez rencontrer des problèmes au niveau de votre propre estime. Cela peut-être le résultat de tous les messages négatifs que vous avez pu entendre venant de votre abuseur pendant que vous étiez abusé(e) ou bien le sentiment d’être responsable de ce qui s’est passé. Le plus tôt vous réalisez qu’être abusé(e) n’était pas votre faute mais que 100% de la responsabilité appartient à l’abuseur, le plus rapidement vous pourrez vous débarrasser de cette fausse image que vous avez de vous-même. Ces messages négatifs peuvent avoir supprimés toute forme d’image positive de vous-même.

Les paroles telles que: « Tu est une mauvaise fille », « C’est de ta faute si je fais ça », etc., renforcent l’idée que vous êtes la personne responsable de ce qui s’est passé, mais c’est faux ! Un(e) enfant qui grandit avec la honte et la peur d’avoir provoqué le fait qu’un membre de la famille l’ ait sexuellement abusé est trop jeune pour comprendre qu’ un enfant n’est jamais responsable pour avoir été abusé. Vous pouvez porter ce fardeau pendant des années et votre propre estime diminue avec le temps. Il prend beaucoup de temps et de travail pour guérir de ces mensonges. Le processus de guérison commence par réaffirmer votre statut de « survivant » d’une expérience très traumatisante. Ce qui s’est passé c’est véritablement passé. Vous ne l’avez pas demandé et vous n’avez rien fait pour le mériter. Vous avez le droit de ressentir vos émotions et sentiments et d’être capable de les exprimer d’une façon saine et non dangereuse dans un environnement o๠vous êtes en sécurité. De la même manière, personne n’a le droit de vous dire que vous devriez maintenant avoir laissé ça dans le passé, qu’il est temps d’en finir et que ça n’appartient pas au présent car votre douleur appartient au présent. Il n’y a malheureusement pas de limite de temps pour ne plus souffrir d’un abus et le processus de guérison est aussi non limité à une certaine durée.

Vous pouvez commencer à prendre soin de vous-même en reconnaissant et célébrant vos succès, peu importe que ce soit des petits pas ou même des pas minuscules. Chaque pas vous mènera sur le chemin de la guérison. Repenser au passé et aux moyens que vous avez utilisé pour survivre ( alcool par exemple ) et les comparer aux mécanismes que vous utilisez actuellement peut être un bon moyen de voir les progrès que vous avez accomplis. En tant qu’adulte, vous avez aussi plus de contrôle sur votre vie. Vous avez le droit et le devoir de faire ce qui est bien pour vous. Vous pouvez mettre des limites et dire « NON » et vous avez le droit d’être respecté(e) pour ce »non ». Trouvez des moyens d’affirmer que vous êtes important(e). Un exemple est de faire une liste des choses que vous pouvez faire pour vous faire plaisir, pour prendre soin de vous-même, de cette façon, vous pouvez consulter cette liste à n’importe quel moment que vous ressentez le besoin de vous relaxer, d’être calme, de prendre soin de vous.

  • L’intimité

Parce que l’intimité est un lien si proche entre 2 personnes, vous pouvez ressentir des difficultés à établir une relation intime avec quelqu’un. Entrer dans une relation intime avec quelqu’un implique confiance, amour, respect et capacité de partager. Vous pouvez avoir tendance à éviter toute intimité. Ou au contraire, vous pouvez vous accrochez d’une manière exagérée à quelqu’un. Ces 2 réactions sont le résultat d’avoir été abusé(e) lorsque vous étiez un enfant. Dans les cas d’inceste, la confiance que vous avez innocemment donnée a été violée, vos frontières personnelles n’ont pas été respectées, et vous n’avez jamais ressenti l’amour et l’attention qui vous auriez du avoir en grandissant dans un contexte familial normal.

Mais vous pouvez apprendre à développer les éléments qui permettent de devenir intime avec quelqu’un. Cela prend juste du temps. C’est toujours risqué de vous « ouvrir » et d’avoir une relation intime avec quelqu’un. Il est vrai que vous pouvez être blessé(e) ou déçu(e), cependant, cela ne vous détruira pas. Vous pouvez reconnaà®tre cet échec, en tirer des leçons et continuer. Personne ne peut prédire ce que va faire une autre personne, cependant vous pouvez développerdes connaissances qui vous aideront à être prêt(e) à entrer dans une nouvelle relation. Il s’agit d’un des but du travail qui doit être effectué pour guérir.

  • Sexualité

La nature même de l’abus a un énorme impacte sur vous dès que quelque chose relatif a votre sexualité est concerné. En premier lieu, en tant qu’adulte qui a été sexuellement abusé(e) lorsque vous n’étiez qu’un enfant, vous devez faire face au fait que votre première initiation aux relations sexuelles est venue d’un abus, peut-être à un à¢ge ou vous n’étiez même pas encore capable d’expliquer ce que se passait, de le nommer. Cependant, votre corps se rappelle parfaitement et à conservé tous ces douloureux souvenirs. Le résultat est que vous pouvez ressentir ce qui est appelé « body memory » en anglais, « mémoires du corps » littéralement (voir article à ce sujet). C’est quelque chose de difficile à expliquer, vous ressentez dans votre corps ce qui s’est passé lors de votre abus, même des années plus tard. C’est comme si vous ressentiez maintenant un coup de poing qui vous a été donne 10 ans plus tôt. Ces mémoires spécifiques à votre corps peuvent particulièrement ressortir lorsque que vous êtes engagé(e) dans une activiste de type sexuel. Cela peut être très effrayant et très frustrant, surtout si vous n’avez de souvenirs associés à ces souvenirs stockés dans votre corps. Ceci peut être aussi frustrant dans le fait que cela peut vous empêcher d’avoir n’importe quel type d’activité sexuelle avec votre partenaire.

Quelques vérites à propos de votre sexualité

  1. N’importe qui a le droit de dire « NON » quand elle/il ne veut pas être touché ou participé dans une activité sexuelle.
  2. Les personnes ne sont pas des objets destinés à être utilisées comme des objets de plaisir sexuel par d’autres personnes. Nous sommes tous des individus avec des droits égaux.
  3. Ce que nous faisons avec notre corps ne dépends que de nous et de personne d’autre.
  4. Personne n’a le droit d’abuser une autre personne.
  5. Les hommes et les femmes ont les mêmes devoirs et droits dans d’une activité sexuelle.
  6. Les femmes ont les mêmes droits que les hommes pour expérimenter leur propre sexualité.
  7. Les hommes et les femmes ont le même droit de diriger l’activité sexuelle.
  8. Les hommes et les femmes ont le même droit d’être sexuellement actifs et de recevoir du plaisir d’une relation sexuelle.

Vous devez vous rendre compte que votre partenaire et votre abuseur sont 2 personnes distinctes. Les souvenirs et les flash-backs sont juste des images de quelque chose qui s’est déjà passé et non une vision de ce qui va se passer.

  • Pardonner

La chose la plus importante à propos de savoir s’il faut pardonner ou non est qu’il n’y a pas de règle qui dit que vous devez pardonner votre abuseur pour pouvoir guérir. Cette décision dépend totalement de vous. Quelque fois et pour certaines personnes, le fait de ne pas pardonner peut devenir un obstacle si cela vous fait ressentir des envies de revanche constamment par exemple. Cela ne sert à rien, peut vous être dommageable et vous poussez à avoir un comportement d’autodestruction. Mais la colère est une réaction normale a la suite d’un abus, elle doit s’exprimer d’une manière saine et non destructive.

Vous pouvez aussi décider que vous n’êtes pas prêt(e) pour pardonner votre abuseur. Cela est tout à fait possible tant que le fait de ne pas pardonner ne devient pas quelque chose qui vous ronge de l’intérieur. Pardonner peut simplement signifier de laisser aller. Pardonner ne signifie pas oublier. Le plus important est de vous pardonner vous-même si vous vous sentez responsable et vous pardonner ce que vous avez pu faire de mal à cause de cet abus. 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.