Merci a la victime qui a accepte de me laisser publier son temoignage (ce temoignage n’est pas mon temoignage).
« Je vais tout d’abord raconter aujourd’hui ce que ma mère m’a forcé à faire et fait subir sous la violence de l’age de 11 ans à 14/15 ans.
Je m’efforcerai ensuite d’énumérer les traumatismes que cela a engendre dans ma vie actuelle avec la réminiscence de ce qui s’est passe et toute la charge émotive qui l’accompagne. Je conclurai avec l’espoir dans lequel je vis aujourd’hui et le travail que j’effectue en thérapie a l’aide de ma psychiatre sur le chemin de la guérison.
Tout a commence après une très longue période de maltraitance physique et psychologique dans laquelle j’ai vécu ma petite enfance jusqu’ a l’age de 10/11 ans.
Ne pouvant plus se défouler sur mon petit corps a travers les coups qu’elle me portait, elle a un jour trouve une nouvelle manière de me détruire : l’INCESTE.
Un soir a l’age de 11ans, alors qu’elle faisait sa toilette dans la salle de bains elle me fit signe de venir, je m’exécutait,elle ferma la porte derrière moi et commença a se déshabiller, je n’avais jamais vu ma mère nue et je fermis les yeux pour ne pas la voir de peur de faire une bêtise et de mourir terrassée en la regardant comme quand on regarde « dieu ».
Elle m’enleva violemment les mains de devant les yeux et m’obligea a la regarder ensuite elle prit ma main et m’obligea a caresser ses seins, son ventre et elle descendit sur son sexe,la je me raidis,et lui dis que je ne voulais pas,qu’elle me laisse partir,plus je me raidissais et plus elle me serrait le poignet et maintenait ma petite main sur son sexe qu’elle me fit caresser,ensuite de l’autre main elle me saisit la tête et me força a m’agenouiller et me colla la tête sur son sexe et me demanda a la lécher avec ma langue,j’étais tétanisée par la peur et je ne pouvais même pas réagir,étais comme paralysée,mon esprit criait non et ma langue exécutait sous le dégoût de l’odeur de son sexe et le goût qui ressemblait a du poisson.
A cet instant je n’avais qu’une idée en tête vite en finir pour pouvoir partir et j’ai eu l’impression que mon esprit se détachait de mon corps, pendant toute la scène elle a continuait a me tenir fermement,me blessant au poignet droit.
Une fois termine j’ai couru m’enfermer dans les wc pour vomir et pleurer,j’y suis restée au moins 1 h ayant peur de croiser son regard et me demandant comment j’allais pouvoir vivre maintenant avec cette chose entre nous,je suis sortie et la elle a fait comme si de rien n’était,moi complètement meurtrie je suis allée me coucher sans manger tellement étais terrifiée.
Les scènes de la salle de bains se reproduirent a n’en plus finir, comme un rituel le soir…
vers 11 ans et demi,un soir alors que étais en chemise de nuit dans ma chambre sur le lit en train de faire mon cartable pour le lendemain, elle est entrée brutalement, a referme la porte derrière elle,s’est assis a cote de moi en me disant « tu vas voir je vais te montrer quelque chose dont tu ne pourras plus te passer ».
Elle m’écarte violemment les cuisses, instinctivement je les resserre en lui disant que je ne veux pas que je n’ai pas envie.
Mais elle continua a m’écarter les cuisses en me regardant méchamment comme elle avait l’habitude, de mon cotes je résistais en essayant de lui enlever les mains et en me raidissant,elle me bloqua alors fermement les bras en arrière avec sa main gauche et dirigea son autre main vers mon sexe.
J’ai crie,je me suis raidis et j’ai brutalement perdu connaissance tellement étais tétanisée par la peur de ce qu’elle allait me faire.
Quand j’ai repris connaissance son doigt m’avait pénètre,je le sentais dans mon ventre,qui allait et venait était comme si il allait ressortir par ma bouche comme s’il allait me transpercer,je le sentais presque dans ma gorge j’avais envie de vomir et je ne pouvais rien faire ni dire,étais paralysée par la peur.
Je lui criait que je ne voulais pas et elle me répondait de me taire et d’arrêter de bouger que plus je bougerais et plus j’aurais mal et plus ce serait long, son doigt s’agitait violement et il frappait contre ce aujourd’hui je peux appeler mon clitoris.
Elle cognait cognait,moi j’avais la tête qui tournait,j’avais chaud j’avais mal,mes oreilles bourdonnait j’ai senti un grand malaise en moi et j’ai reperdu connaissance.
Quand je suis revenue a moi elle avait arrêtait et elle partait me laissant sans force et meurtrie dans ma chair qui me cuisait,mon corps tremblait,j’avais du mal a respirer,je ne pouvais pas bouger,étais comme clouée sur le lit….
Dans la nuit j’ai été malade,mal de ventre,fièvre,vomissement….elle décida donc de me garder la maison jusqu’au début de l’autre semaine en me gavant de tranquillisants qui me clouait au lit toute la journée,je n’ai pas vu de docteur…
Elle ne voulait pas que je parle Cette scène se reproduisit comme celle de la salle de bains jusqu’a l’age de 15 ans, elle réussit a me faire croire que nous avions une relation privilégiée, que c’était notre secret, que j’avais beaucoup de chance qu’elle m’ait choisi, sa perversité l’a pousse parfois a me pénétrer avec des objets comme des carottes, des bananes, des courgettes et des embouts d’ustensile.
Elle a fini par me faire croire que j’aimais « CA » que étais faite pour ça et moi je croyais qu’elle pourrait m’aimer si je lui donnais du plaisir, je fixais ces yeux jusqu’a la voir se révulser et se remplir de plaisir.
Je croyais que pour ça elle m’aimerait mais il était rien, je redevenais chaque fois après cette petite fille qu’elle haïssait…. Elle m’a forçait après à le faire avec ses hommes et cela l’excitait….mais la c’est un autre sujet.
Voila le triste récit de cet inceste maternel qui m’a demande beaucoup de courage a écrire, tant la souffrance est encore omniprésente, j’y suis arrivée et seul cela compte, puisque chaque pas de franchi est un pas de plus vers la guérison.
Les souvenirs sont revenus il y a a peu près 2 ans et je travaille a peine sur ce thème que depuis cet été, je dois apprendre a vivre avec et c’est dur.
Je ne dors plus la nuit,je reste prostrée habillée de larges vêtements qui cachent mon corps,je fais des crises de boulimie pour détruire ce corps,pour le rendre indésirable,je me mutile le bras droit en y gravant a la pointe d’un ciseau tous les mots qu’elle m’a dit et que j’entends la nuit(délire,hallucinations).
J’ai pris beaucoup de poids depuis le début de la thérapie en février 2001 (30 kgs) mais plus particulièrement depuis cet été près de 15 kgs.
J’ai des crise d’angoisses terribles et spectaculaires avec des attaques de panique rien qu’a idée de devoir sortir de chez moi, je vis cloîtree chez moi les volets fermes, prostrée une bonne partie de la journée, je ne dors que 4h par jour de 6h a 10h et après midi lorsque je suis extenuée a l’aide de médicaments.
Je n’ai plus de relations sexuelles avec mon mari depuis 4 ans.
Je passe des semaines entières sans pouvoir me laver intimement parfois le contraire je me lave toute la journée, je ne peux pas me regarder dans un miroir, je déteste mon corps et c’est pour cela que je lui fait mal et que je le cache.
Au moment ou j’ai travaille sur la scène de la salle de bains j’ai un jour rempli le frigo de poissons comme si j’avais inconsciemment besoin de me punir en sentant cette odeur qui me dégoûtait.
En thérapie depuis quelques semaines je butte sur le scène de la chambre je ressens encore toute cette violence et mon corps se souvient j’ai très mal au bas ventre, j’ai des spasmes musculaires dans les cuisses.
C’est très dur et très éprouvant, j’ai du mal à regarder la scène en tant que spectatrice alors que je peux maintenant le faire pour la scène de la salle de bains.
Je me sens coupable et honteuse,de n’avoir rien dis rien fait,d’avoir participer a ce jeu pervers, j’ai point d’avoir l’impression d’être ce qu’elle disait…
Je me sens coupable d’avoir éprouve du plaisir a le faire,a avoir parfois eu envie de le faire…. Je sais pourtant grâce a la thérapie qu’elle n’ait pas le droit de me le faire,qu’elle a été violente et monstrueuse avec moi qu’elle n’a pas le droit de porter le nom de « mère » qu’elle est malade et que je n’avais pas le choix, que je lui ai dis que je ne voulais pas qu’elle arrête et que ce qui s’est passe,ce que j’ai ressenti n’a rien a voir avec une relation sexuelle normale et consentie…
Aujourd’hui j’ai très mal face a cette image de pénétration face a la douleur toujours présente,face a la charge émotive qui s’en dégage mais je continue de me battre car je sais que je VEUX y arriver et que je PEUX y arriver grâce a ma famille qui me soutient et a ma psy qui me guide vers la guérison.
Eet puis il y a tous les membres du site rayon de soleil sans qui je n’aurais eu la force et le courage écrire ce témoignage.
J’espère être un jour très proche enfin libre et heureuse d’aimer et d’être aimer, le combat est éprouvant et long mais je ne baisse pas les bras un jour viendra ou je pourrais écrire mon histoire qui pourra être lu et surtout un jour viendra ou guérie je pourrais a mon tour aider les autres en devenant psychologue, je suis depuis la rentrée des études de psychologie par correspondance, c’est dur mais je vais y arriver. »