Poèmes

Cette partie du site est reservée aux poemes en rapport avec le theme du site. Le but n’est pas d’ecrire un excellent poeme, mais simplement d’exprimer d’une maniere differente ce que l’on ressent. 
Vous pouvez ajouter votre poeme en cliquant sur « commentaires. » Seules les personnes victimes d’abus et leurs proches ont le droit d’ajouter un poeme. Le sujet du poeme doit etre un rapport avec le theme du site.

J’étais innocente, 
Tu es entre dans ma vie 
En toi j’ai vu le pere dont j’avais toujours reve 
Je t’ai donne mon amour, 
Je t’ai donne ma confiance 
Tu en as abuse 
Tout comme tu m’as abuse 
Aujourd’hui, a cause de toi 
Je porte un masque 
Je vis derriere mes murs 
La douleur me ronge de l’interieur 
Je dois me battre tous les jours pour survivre 
En attendant le jour ou je serai capable a nouveau de vivre 
Mais mon enfance et mon innocence 
Tu les as prises a tout jamais 
Je pleure l’enfant que je ne serai jamais 

Ma bataille 

Ma vie est une bataille permanente 
Une bataille pour survivre 
Une bataille pour sourire 
Quand je meurs a l’interieur 
Une bataille contre la douleur 
Une bataille contre les cauchemars 
Une bataille contre les nuits sans sommeil 
Mais cette bataille je vais la gagner 
Tu m’as brisee mais non detruite 
Je suis comme le phoenix 
Je renais de mes cendres 

Tous les poemes suivants sont de Puce, membre du forum 

Ame bienveillante 

Avouer son amour à la personne qu’elle aime, 
S’ouvrir aux autres sans craindre d’être blessée, 
Accorder sa confiance sans crainte ni méfiance, 
Pourquoi tout cela lui est-il si compliqué ? 
Pourquoi avec son coeur a-t-on joué ? 
Cela paraissait-il si amusant, 
De jouer avec l’âme d’un enfant ? 
Elle, si fragile, si innocente, 
Pourquoi lui a-t-on fait connaître la trahison et la souffrance ? 
Dans ce vaste monde, où règne la violence, 
Cesseront-elles un jour, ces questions incessantes ? 
Laisserez vous enfin ce coeur détruit en paix ? 
Est-ce possible de penser qu’un jour, 
Une âme bienveillante lui tendra la main ? 

Detresse 

Je me suis échouée, 
Sur une plage désertée. 
Ne comprenant pas le sens de mon naufrage 
J’ai cherché dans les nuages, une ombre, un visage. 
C’est alors qu’ont resurgi, 
Ces souvenirs que j’avais enfouis. 
La nuit vient de tomber, 
Je compris alors pourquoi j’avais sombré. 
N’ayant pour dormir, 
Que de mauvais souvenirs ! 
J’essaie de me réconforter, 
En me disant qu’avec l’obscurité 
Quelqu’un dans mes rêves, viendrait me consoler 

Innocence 

Combien faudra-t-il d’années, 
De silence et d’obscurité 
Pour effacer de sa mémoire 
Les souffrances de son histoire. 

Quel testament, quel évangile 
Quelle main aveugle ou imbécile 
Peux condamner tant d’innocence 
De tant de larmes et de souffrances ? 

Dans son sommeil tourmenté 
Coulent des larmes sur son visage apeuré. 
Redonnez-lui ne serait-ce qu’un instant 
Un peu de magie dans son coeur d’enfant 

L’enfant 

L’enfant n’en peut plus. 
Cet amour elle n’en veut plus. 
Les caresses de ce monstre 
La détruisent et la rongent. 
Elle voulait un grand-père parfait 
Elle n’a eut qu’un amour déformé. 
Il a violé son innocence 
Et volé sa tendre enfance. 
L’enfant veut se venger. 
Venger cette vie volée 
Revoir cet amour déchu 
Et récupérer sa vie perdue. 
Ses caresses sanglantes se découvrent. 
Sur le corps du monstre, elles courent. 
La vie s’échappe de ce corps 
Pour rejoindre sa juste mort. 
L’enfant n’en peut plus 
Elle décide alors de s’en sortir. 
L’enfant à toute sa vie devant elle 
Une vie rien qu’à elle.

Stress post-traumatique causé par un abus sexuel

Certaines personnes sont diagnostiquées comme souffrantes d’un stress post-traumatique ou “Post-Traumatic Stress Disorder” en anglais ( PTSD, abréviation que j’utiliserai dans la suite de cet article pour plus de facilité pour désigner ce problème ). Il s’agit de problèmes mentaux qui surviennent à la suite d’un évènement traumatisant. Par exemple, de nombreux soldats ayant participé à la guerre du Vietnam ont développé cette maladie. Cette maladie mentale est aussi courante chez les victimes d’abus sexuels. 

Critères pris en compte pour diagnostiquer un PTSD 

1.La personne a été exposée à un évènement traumatisant, en tant que témoin ou bien en étant directement impliquée. La personne éprouve en général une frayeur très importante, un sentiment d’impuissance, d’horreur. Chez l’enfant, développement d’un comportement agité, désorganisé. 

2.L’évènement qui a provoqué le traumatisme est ré-expérimenté dans une ou plusieurs des manières qui suivent: 

  • Fréquemment et de façon répétitives, des parties de l’évènement sont ré expérimentées à travers des images, des pensées, des sens ( odeurs …).
  • Rêves répétitifs liés à l’évènement. Chez l’enfant, peut s’exprimer sous la forme de cauchemars n’ayant aucun lien avec le traumatisme.
  • Agir ou se sentir comme si l’évènement était en train de se reproduire: impression de revivre l’évènement, flash-backs ( voir article sur « Lorsque le corps se souvient » ou glossaire pour la définition d’un flash-back ), illusions, flash-backs se produisant lorsque la personne est sous l’influence d’un produit tel que l’alcool ou la drogue.
  • Intense détresse psychologique et/ou physique face à des choses ( sentiments, objets, places, personnes …) qui symbolisent ou rappellent un aspect de l’évènement.

3.Tendance à éviter toute chose associée à l’évenement dans l’esprit de la personne. Aussi réaction de fermeture, d' »engourdissement” quand cela se produit, marquée par 3 ou plus des critères suivants: 

  • Efforts pour éviter les pensées, les sentiments ou conversations associées avec le traumatisme.
  • Impossibilité de se rappeler une importante partie de l’évènement.
  • Diminution marquée de l’intérêt ou de la participation dans des activités habituelles.
  • Sentiment de détachement ou d’indifférence par rapport aux autres personnes
  • Diminution du nombre de sentiments ressentis ( par exemple, incapable d’avoir des sentiments d’amour ).
  • Une vue très limitée du futur ( par exemple, ne pense pas à avoir une carriere, se marrier, avoir des enfants ou les évènements d’une vie normale ).

4.Symptômes d’une hyper attention persistants (non présent avant le traumatisme) marqués par 2 ou plus des critères suivants: 

  • Difficulté pour s’endormir ou rester éveillé(e)
  • Irritabilité ou accès de colère
  • Difficulté pour se concentrer
  • Une réaction exagérée

Vous devez présenter des symptômes des numéro 2,3 et 4 pendant plus d’un mois.

Ces symptômes vous posent de sérieux problèmes dans votre vie sociale, dans votre travail ou d’autres importantes partie de votre vie. 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

L’inceste maternel

Merci a la victime qui a accepte de me laisser publier son temoignage (ce temoignage n’est pas mon temoignage).

« Je vais tout d’abord raconter aujourd’hui ce que ma mère m’a forcé à faire et fait subir sous la violence de l’age de 11 ans à 14/15 ans. 
Je m’efforcerai ensuite d’énumérer les traumatismes que cela a engendre dans ma vie actuelle avec la réminiscence de ce qui s’est passe et toute la charge émotive qui l’accompagne. Je conclurai avec l’espoir dans lequel je vis aujourd’hui et le travail que j’effectue en thérapie a l’aide de ma psychiatre sur le chemin de la guérison.

Tout a commence après une très longue période de maltraitance physique et psychologique dans laquelle j’ai vécu ma petite enfance jusqu’ a l’age de 10/11 ans. 
Ne pouvant plus se défouler sur mon petit corps a travers les coups qu’elle me portait, elle a un jour trouve une nouvelle manière de me détruire : l’INCESTE.

Un soir a l’age de 11ans, alors qu’elle faisait sa toilette dans la salle de bains elle me fit signe de venir, je m’exécutait,elle ferma la porte derrière moi et commença a se déshabiller, je n’avais jamais vu ma mère nue et je fermis les yeux pour ne pas la voir de peur de faire une bêtise et de mourir terrassée en la regardant comme quand on regarde « dieu ». 
Elle m’enleva violemment les mains de devant les yeux et m’obligea a la regarder ensuite elle prit ma main et m’obligea a caresser ses seins, son ventre et elle descendit sur son sexe,la je me raidis,et lui dis que je ne voulais pas,qu’elle me laisse partir,plus je me raidissais et plus elle me serrait le poignet et maintenait ma petite main sur son sexe qu’elle me fit caresser,ensuite de l’autre main elle me saisit la tête et me força a m’agenouiller et me colla la tête sur son sexe et me demanda a la lécher avec ma langue,j’étais tétanisée par la peur et je ne pouvais même pas réagir,étais comme paralysée,mon esprit criait non et ma langue exécutait sous le dégoût de l’odeur de son sexe et le goût qui ressemblait a du poisson. 

A cet instant je n’avais qu’une idée en tête vite en finir pour pouvoir partir et j’ai eu l’impression que mon esprit se détachait de mon corps, pendant toute la scène elle a continuait a me tenir fermement,me blessant au poignet droit. 
Une fois termine j’ai couru m’enfermer dans les wc pour vomir et pleurer,j’y suis restée au moins 1 h ayant peur de croiser son regard et me demandant comment j’allais pouvoir vivre maintenant avec cette chose entre nous,je suis sortie et la elle a fait comme si de rien n’était,moi complètement meurtrie je suis allée me coucher sans manger tellement étais terrifiée. 

Les scènes de la salle de bains se reproduirent a n’en plus finir, comme un rituel le soir… 
vers 11 ans et demi,un soir alors que étais en chemise de nuit dans ma chambre sur le lit en train de faire mon cartable pour le lendemain, elle est entrée brutalement, a referme la porte derrière elle,s’est assis a cote de moi en me disant « tu vas voir je vais te montrer quelque chose dont tu ne pourras plus te passer ».
Elle m’écarte violemment les cuisses, instinctivement je les resserre en lui disant que je ne veux pas que je n’ai pas envie. 
Mais elle continua a m’écarter les cuisses en me regardant méchamment comme elle avait l’habitude, de mon cotes je résistais en essayant de lui enlever les mains et en me raidissant,elle me bloqua alors fermement les bras en arrière avec sa main gauche et dirigea son autre main vers mon sexe.
J’ai crie,je me suis raidis et j’ai brutalement perdu connaissance tellement étais tétanisée par la peur de ce qu’elle allait me faire.

Quand j’ai repris connaissance son doigt m’avait pénètre,je le sentais dans mon ventre,qui allait et venait était comme si il allait ressortir par ma bouche comme s’il allait me transpercer,je le sentais presque dans ma gorge j’avais envie de vomir et je ne pouvais rien faire ni dire,étais paralysée par la peur. 
Je lui criait que je ne voulais pas et elle me répondait de me taire et d’arrêter de bouger que plus je bougerais et plus j’aurais mal et plus ce serait long, son doigt s’agitait violement et il frappait contre ce aujourd’hui je peux appeler mon clitoris. 
Elle cognait cognait,moi j’avais la tête qui tournait,j’avais chaud j’avais mal,mes oreilles bourdonnait j’ai senti un grand malaise en moi et j’ai reperdu connaissance. 

Quand je suis revenue a moi elle avait arrêtait et elle partait me laissant sans force et meurtrie dans ma chair qui me cuisait,mon corps tremblait,j’avais du mal a respirer,je ne pouvais pas bouger,étais comme clouée sur le lit….
Dans la nuit j’ai été malade,mal de ventre,fièvre,vomissement….elle décida donc de me garder la maison jusqu’au début de l’autre semaine en me gavant de tranquillisants qui me clouait au lit toute la journée,je n’ai pas vu de docteur…
Elle ne voulait pas que je parle Cette scène se reproduisit comme celle de la salle de bains jusqu’a l’age de 15 ans, elle réussit a me faire croire que nous avions une relation privilégiée, que c’était notre secret, que j’avais beaucoup de chance qu’elle m’ait choisi, sa perversité l’a pousse parfois a me pénétrer avec des objets comme des carottes, des bananes, des courgettes et des embouts d’ustensile.

Elle a fini par me faire croire que j’aimais « CA » que étais faite pour ça et moi je croyais qu’elle pourrait m’aimer si je lui donnais du plaisir, je fixais ces yeux jusqu’a la voir se révulser et se remplir de plaisir. 
Je croyais que pour ça elle m’aimerait mais il était rien, je redevenais chaque fois après cette petite fille qu’elle haïssait…. Elle m’a forçait après à le faire avec ses hommes et cela l’excitait….mais la c’est un autre sujet.

Voila le triste récit de cet inceste maternel qui m’a demande beaucoup de courage a écrire, tant la souffrance est encore omniprésente, j’y suis arrivée et seul cela compte, puisque chaque pas de franchi est un pas de plus vers la guérison.
Les souvenirs sont revenus il y a a peu près 2 ans et je travaille a peine sur ce thème que depuis cet été, je dois apprendre a vivre avec et c’est dur. 

Je ne dors plus la nuit,je reste prostrée habillée de larges vêtements qui cachent mon corps,je fais des crises de boulimie pour détruire ce corps,pour le rendre indésirable,je me mutile le bras droit en y gravant a la pointe d’un ciseau tous les mots qu’elle m’a dit et que j’entends la nuit(délire,hallucinations).
J’ai pris beaucoup de poids depuis le début de la thérapie en février 2001 (30 kgs) mais plus particulièrement depuis cet été près de 15 kgs. 
J’ai des crise d’angoisses terribles et spectaculaires avec des attaques de panique rien qu’a idée de devoir sortir de chez moi, je vis cloîtree chez moi les volets fermes, prostrée une bonne partie de la journée, je ne dors que 4h par jour de 6h a 10h et après midi lorsque je suis extenuée a l’aide de médicaments. 
Je n’ai plus de relations sexuelles avec mon mari depuis 4 ans. 
Je passe des semaines entières sans pouvoir me laver intimement parfois le contraire je me lave toute la journée, je ne peux pas me regarder dans un miroir, je déteste mon corps et c’est pour cela que je lui fait mal et que je le cache. 
Au moment ou j’ai travaille sur la scène de la salle de bains j’ai un jour rempli le frigo de poissons comme si j’avais inconsciemment besoin de me punir en sentant cette odeur qui me dégoûtait. 

En thérapie depuis quelques semaines je butte sur le scène de la chambre je ressens encore toute cette violence et mon corps se souvient j’ai très mal au bas ventre, j’ai des spasmes musculaires dans les cuisses. 
C’est très dur et très éprouvant, j’ai du mal à regarder la scène en tant que spectatrice alors que je peux maintenant le faire pour la scène de la salle de bains. 
Je me sens coupable et honteuse,de n’avoir rien dis rien fait,d’avoir participer a ce jeu pervers, j’ai point d’avoir l’impression d’être ce qu’elle disait…
Je me sens coupable d’avoir éprouve du plaisir a le faire,a avoir parfois eu envie de le faire…. Je sais pourtant grâce a la thérapie qu’elle n’ait pas le droit de me le faire,qu’elle a été violente et monstrueuse avec moi qu’elle n’a pas le droit de porter le nom de « mère » qu’elle est malade et que je n’avais pas le choix, que je lui ai dis que je ne voulais pas qu’elle arrête et que ce qui s’est passe,ce que j’ai ressenti n’a rien a voir avec une relation sexuelle normale et consentie…

Aujourd’hui j’ai très mal face a cette image de pénétration face a la douleur toujours présente,face a la charge émotive qui s’en dégage mais je continue de me battre car je sais que je VEUX y arriver et que je PEUX y arriver grâce a ma famille qui me soutient et a ma psy qui me guide vers la guérison.
Eet puis il y a tous les membres du site rayon de soleil sans qui je n’aurais eu la force et le courage écrire ce témoignage.

J’espère être un jour très proche enfin libre et heureuse d’aimer et d’être aimer, le combat est éprouvant et long mais je ne baisse pas les bras un jour viendra ou je pourrais écrire mon histoire qui pourra être lu et surtout un jour viendra ou guérie je pourrais a mon tour aider les autres en devenant psychologue, je suis depuis la rentrée des études de psychologie par correspondance, c’est dur mais je vais y arriver. »

Associations et contacts

**AVERTISSEMENT**: Je n’ai controle personnellement aucun de ces numeros de telephone ou de ces associations. Veuillez me signalez si une association listee ici ne merite pas de figurer dans cette liste.

  • France

SOS VIOLS : 0800-05-95-95 (numero vert et anonyme) 

Allo Enfance Maltraitée: 119 ( numéro vert) 

Enfance et Partage
2-4 cité ameublement 
75 011 Paris 
Tél. : 01-55-25-65-65 

La Voix de l’Enfant
39 rue Lourmel 
75015 Paris 
Tél. : 01-45-77-60-75 

SOS Inceste Grenoble 11 rue Millet 
38 000 Grenoble 
Tél. : 04-76-47-90-93 

SOS Inceste et Violences sexuelles Clermont-Ferrand
Centre Jean Richepin
21 rue Jean Richepin 
63 000 Clermont-Ferrand 
TEL :04 73 92 78 48

http://www.sos-inceste-violences-sexuelles.org

SOS-VIOLENCES-SEXUELLES@wanadoo.fr

SOS Inceste Nantes
8, rue Félibien 
44 000 Nantes 
TEL : 02.40.89.30.80 

http://sos-inceste.ifrance.com/

sos-incestesos.inceste@ifrance.com

SIA ( Survivants de l’Inceste Anonymes) 
13 rue des Bernardins (4e étage) 
75005 Paris 
sia-France@ifrance.com 

Association S.T.O.P (Aide aux enfants victimes d’abus sexuels) 
64, domaine du bois de chartres 
33760 TARGON 
TEL : 05-56-23-45-36 
Valerie.Ponchel@wanadoo.fr 

S.T.O.P PARIS
Pascale Cloarec 
19 Allée du saut du loup 
91160 SAULX LES CHARTREUX 
TEL : 06.60.50.83.17 
pascalecloarec@ifrance.com 

AJC ( Association des victimes et de familles de victimes contre la violence) 
BP 314 
78 312 Maurepas cedex 
Tél. : 01-30-66-39-09 
ajc@post.club-internet.fr 

Centre de Thérapie Familiale des Buttes-Chaumont
31, rue Mouzala 
75 019 Paris 
Tél. : 01-42-40-03-39 

L’Ange Bleu (association nationale de prévention et d’information contre la pédophilie) 
123 rue Lafayette 
75010 Paris 
Tél. : 01-53-20-99-20 

Parole d’Enfants (Association de prévention, suivi juridique et soutien psychologique à Marseille pour les enfants victimes) 
Tél. : 04.91.22.15.52 

S.O.S. viol
Collectif féministe contre le viol 
9, villa d’Este 7
5013 PARIS 
tél : 01 45 82 73 00 

Association nationale contre les abus sexuels commis par les professionnels de la santé
B.P.5, 75622, Paris cedex 

Association solidarite femmes
Groupe de parole pour victimes d’abus sexuels 
27 rue Megevand 
Besancon

  • Suisse

VIOL-SECOURS
au 022/ 345 20 20 
3, place des Charmilles, 
1203 Genève 

  • Belgique

BRUXELLES SOS VIOL
Rue Blanche 29 
1060 Bruxelles 
Tél: 02/534 36 36 
sosviol@brutele.be 

FONDATION NATHALIE (Abus Sexuels sur les Enfants, inceste, pédophilie, viol …) 
Nathalie Guillaume, 
Rue de Rocroi 71, 
6464 BAILEUX 
Tél: 060/215 124 – 060/21 41 42 
Fax: 060/214 895 

Lorsque notre corps se souvient

Parmi ceux qui ont été abusés durant leur enfance, très peu ont eu la chance de protester, de dire à propos de l’abus, ou même d’exprimer leurs sentiments. Pour survivre, ils ont cherché un moyen de se protéger, souvent en essayant de ne rien ressentir, de se déconnecter d’une réalité trop dure à assumer, d’oublier. Mais tous ces souvenirs que nous avons essayé d’éviter, d’oublier ne disparaissent pas, ils sont enfouis dans notre corps. En anglais, le terme pour designer ce phénomène est « body memories », les souvenirs du corps… Même si cela est vraiment très courant pour les victimes d’abus sexuel durant leur enfance, c’est malheureusement aussi vrai pour les victimes d’abus sexuels à un âge plus élevé. 

Ces souvenirs enfouis dans notre corps peuvent réapparaître principalement sous 2 formes: 

  • Les flash-backs
  • Des douleurs physiques inexpliquées médicalement

Les flash-backs 

Ce sont des souvenirs qui reviennent sous forme d’images, de sensations, de sentiments. Vous pouvez avoir seulement des images, des sensations, des sentiments ou les trois a la fois. Si vous avez des sensations, cela rentre plus dans la catégorie suivante. 
Les flash-backs sont en général très intenses et très perturbants pour la personne. Ils vous anéantissent et vous laissent vide de toute énergie. Vous avez l’impression d’être en train de revivre une partie de l’abus. Vous n’avez plus conscience du présent. Vous avez vraiment le sentiment d’être en train de vivre ce que vous ressentez, voyez. C’est ce qui rend les flash-backs si terribles. Les flash-backs peuvent se produire à n’importe quel moment, mais en règle générale, ils sont souvent provoqués par quelque chose qui vous rappelle votre agression, que vous en soyez conscient(e) ou non. Un mot, une chanson, un visage, un lieu, etc. peuvent provoquer un flash-back. Souvent les personnes qui ont choisi d’avorter doivent faire face plus tard au sentiment de culpabilité, au remord d’avoir perdu à tout jamais cet enfant, au sentiment d’avoir commis un meurtre. N’oubliez jamais que vous êtes dans une situation très compliquée et que ce choix était peut-être le seul envisageable pour vous. Ne vous reprochez pas ce difficile choix. Je vous conseillerai d’avoir une assistance psychologique car un avortement en lui-même est déjà une expérience traumatisante. 
Parfois les flash-backs sont des images ou des évènements dont vous n’avez aucun souvenir. Dans ce cas, ils plongent souvent la personne dans un profond désarroi car elle doit faire face à des évènements de son passé qu’elle ne soupçonnait même pas parfois. 
Pour « lutter » contre les flash-back, il faut essayer de se forcer à réaliser que ce que nous ressentons n’est pas la réalité, ni le futur, mais un souvenir. Lorsque vous serez capable de gérer vos flash-backs en restant conscient(e) que ce ne sont que des souvenirs, douloureux certes, mais des souvenirs, et encore une fois, non la réalité, ces flash-backs perdront de leur force. 

Des douleurs physiques inexpliquées médicalement 

Notre corps se souvient souvent mieux que notre esprit et ces souvenirs peuvent revenir sous forme de douleurs physiques inexpliquées médicalement. Certaines personnes victimes d’abus sexuel passent plusieurs examens, consultent plusieurs médecins, mais leurs douleurs restent inexpliquées. C’est en général qu’elles ont pour origine l’agression sexuelle subite. Mais en même temps, j’ai eu la chance de voir le témoignage de plusieurs personnes qui fait choisies de garder leur enfant. Ces personnes aiment leur enfant autant que n’importe quel autre enfant et beaucoup témoignent que cet enfant est leur “rayon de soleil” qui leur a donné une raison de se battre. Elles sont aujourd’hui des mamans comblées de bonheur avec ces enfants. Parfois, cet enfant les a beaucoup aidé dans leur guérison. 
Ce sont souvent des douleurs chroniques, et aussi souvent dans la région vaginale, ou bien dans la bouche par exemple pour ceux qui ont été forcé de faire une fellation. Les douleurs peuvent se produire lors de rapports sexuels ou de certains contacts physiques
Le seul moyen de venir à bout de ces douleurs physiques est souvent de guérir sur un plan mental. Pour cela, l’aide d’un psychologue, psychiatre compétent peut-être très utile. 

Si vous avez vecu, ou vivez une experience similaire, n’hesitez pas a partager en ecrivant un commentaire. 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

Liens utiles

Action juridiquesProblemes alimentaires (anorexie, boulimie)
Liens concernant les violsAutomutilation
Harcelement sexuelStress post-traumatique
Abus sexuels en generalLa maniaco-depression
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)Les attaques de paniques, les phobies
TemoignagesDissociation

  • Actions juridiques

http://www.sosfemmes.com/violences/viol_porter_plainte.htm : lien qui donne des conseils sur la procedure pour porter plainte apres un viol. 
http://wwwsosfemmes.com/violences/viol_procedure.htm : lien sur le deroulement d’un proces.
http://www.sosfemmes.com/violences/viol_loi.htm : bref resume sur la loi par rapport aux viols et autres agressions sexuelles.
http://www.legifrance.gouv.fr/html/frame_lois_reglt.htm : ce lien vous permettra de rechercher des articles de loi concernant les agressions sexuelles. Voici quelques numeros d’articles qui peuvent etre utiles : Articles 222-23 à 222-26 du Code pénal, Articles 227-25 à 277-27 du Code pénal.
http://membres.lycos.fr/victimes_de_viol/Juridique_Poursuites.htm : Tres bonne page qui explique comment porter plainte et le systeme qui se met en place lorsque vous portez plainte
Porter plainte : Les conséquences psychologiques : une page qui aborde les consequences psychologiques d’une procedure judiciaire.

  • Liens concernant les viols

http://www.sosfemmes.com/violences/viol_chiffres.htm : des chiffres a propos des viols en France
http://www.sosfemmes.com/violences/viol_rompre_silence.htm : que faire apres l’aggression
http://www.sosfemmes.com/violences/viol_medecin.htm : comment un medecin peut vous aider
http://www.gayromandie.ch/viol/index.htm : site consacre en grande partie au viol masculin. N’est pas la meilleure source d’information mais a le merite de parler du viol des hommes, ce qui est rare.
CRIPHASE : un site consacre aux victimes masculines, realises par des hommes.

  • Harcelement sexuel

http://www.sosfemmes.com/harcelement/harcelement_menu.htm : liens avec des informations sur le harcelement sexuel.
http://www.droitsdesjeunes.gouv.fr/test/guide/1_fe_7.html : un autre lien interessant sur le harcelement sexuel, contient une introduction, definition, la loi sur le harcelement sexuel, que faire en cas d’harcelement sexuel.

  • Abus sexuels en general

http://www.croixsens.net/abussexuel/index.html : site chretien mais contient des informations utiles meme pour ceux qui ne sont pas chretiens.
http://psycho-ressources.com/bibli/abus-sexuels.html : site bien fait sur les consequences des abus sexuels
Bobbik : un site personnel bien fait. Ce site aborde aussi les problemes lies a un abus sexuel
La Rage de Vivre : site personnel qui insiste sur l’importance de briser la loi du silence pour proteger nos enfants. Contient aussi beaucoup de choses interessantes pour les victimes d’abus sexuels. L’auteur du site partage son histoire personnelle. Il y aussi de nombreux autres temoignages.
Soutien des femmes victimes de viol : un site avec de tres bonnes informations, notamment sur les procedures judiciaires et 
L’inceste, parlons-en Nouveau site sur l’inceste qui je pense sera un bon site a l’avenir.

Les désordres alimentaires


Avoir un désordre alimentaire est bien plus que faire un régime. Un désordre alimentaire est une maladie mentale causée par une variété de facteurs émotionnels et divers présents dans la vie de la personne. Un désordre alimentaire à d’importants effets pour les malades eux-mêmes mais aussi pour leurs proches. Il s’agit d’une maladie, et donc doit être soignée comme n’importe quelle autre maladie. Lors d’un régime, vous perdez du poids d’une manière bonne pour votre santé et /ou pour améliorer votre santé. Un désordre alimentaire provoque de nombreux problèmes de santé et va plus loin qu’un simple problème de poids, il est le révélateur d’autres problèmes très souvent. 

  • L’anorexie
  • La boulimie
  • Les autres désordres alimentaires



Pourquoi les survivants d’un abus sexuel ont tendance à développer un désordre alimentaire ? C’est surtout car le contrôle qu’ils ont ainsi sur la nourriture remplace le manque de contrôle qu’ils peuvent expérimenter dans leur vie quotidienne et notamment le manque de contrôle sur leurs sentiments et réactions par rapport à leur abus. 

L’anorexie

L’anorexie est une sorte de « grève de la faim ». Les personnes qui souffrent d’anorexie ont souvent une faible estime d’elles-mêmes et un grand besoin de contrôler ce qui les entourent et leurs émotions. 
L’anorexie est souvent un moyen de faire face au stress, à l’anxiété, la tristesse, le fait d’être malheureux en général. Il s’agit d’un remède négatif à ces émotions. 
La personne qui souffre d’anorexie sera très sensible au fait d’être perçue comme grosse ou peur de devenir gros/grosse. Peur de perdre contrôle sur la quantité de nourriture qu’elle mange, souvent accompagnée par le désir de contrôler ses émotions et ses réactions par rapport à ces émotions. L’anorexie, surtout chez les victimes d’abus sexuels , est avant tout une question de recherche de contrôle. La personne souffrant d’anorexie ressent ce besoin de contrôle et elle l’exerce sur la nourriture. 
Si ces personnes souffrent aussi d’une pauvre image d’elles-mêmes et ont des difficultés à se sentir acceptées, le fait de se priver de nourriture est alors un moyen de contrôler leur poids mais aussi leurs sentiments et émotions. Certaines personnes ont aussi le sentiment qu’elles ne méritent pas les plaisirs de la vie et se privent de situations qui pourraient leur procurer du plaisir, manger étant une de ces situations. 

Les symptômes : 

  • exercice physique excessif
  • compter les calories dans les aliments
  • s’affamer, se priver de nourriture
  • se faire vomir
  • prendre des pillules pour maigrir, vomir
  • souci constant de son apparence physique
  • fatigue
  • manque de sommeil
  • dépression
  • isolation



Les signes cliniques ( pris en compte par les médecins): 

  • refus de maintenir son poids à un poids jugé normal, dans la moyenne
  • perte de poids supérieure à 15% par rapport au poids initial ou normal en fonction de l’âge, de la taille et du sexe.
  • aménhorrée (interruption des règles)
  • image de soi déformée
  • frayeur intense de reprendre du poids



La boulimie 

La boulimie est le fait de manger de très grande quantité d’aliments en une courte période de temps et d’ensuite, par culpabilité ou peur de grossir, d’essayer de compenser cet excès en se faisant vomir, en se privant de nourriture. Il s’agit d’un cycle qui peut se produire plus ou moins fréquemment, plusieurs fois dans une même journée. Souvent les personnes boulimiques ressentent une très grande honte par rapport à leur maladie. Une personne souffrant de boulimie peut être maigre, avoir un poids normal ou un surpoids. 

Les symptômes: 

  • Episodes récidives de gavage
  • Sentiment de perte de contrôle par rapport à la nourriture
  • Purges fréquentes ou restrictions alimentaires sévères (vomissements, laxatifs, diurétiques, coupe-faims …)
  • Préoccupation excessive au sujet du poids et de l’apparence
  • Sentiment de honte, de dévalorisation, de culpabilité et de dégoût profond
  • Problèmes d’estime de soi
  • Régime très sévère
  • Exercice excessif

Statistiques ( pour la France )

Evolution des enfants en danger (qui comprend les enfants maltraités et les enfants en risque)

1994 58 000 enfants en danger
1996 74 000 enfants en danger
1999 83 500 enfants en danger
(et seulement 5 % de cas signalés)

En 1999, il y avait 18.500 enfants maltraités en France. 

Les différents types de mauvais traitements sont :

violence physique 6 500 35 %
abus sexuels 4 800 26 %
négligences lourdes 5 400 29.1 %
violences psychologiques 1 800 9.7 %
Source : La lettre trimestrielle de l’Observatoire national de l’enfance en danger / numéro spécial / novembre 2000

Dans 30% des cas, les enfants maltraités ont moins de 5 ans :

– 36% ont entre 6 et 11 ans
– 34% ont entre 12 et 17 ans

Les filles sont davantage touchées que les garçons :

– 42% sont des garçons
– 58% sont des filles

Les actes de maltraitance sont surtout le fait des parents :

– 46% sont des pères
– 25% sont des mères
– 9% sont des beaux-pères
– 1% sont des belles-mères
– 10% sont des membres de la famille

Source : dossier publié dans le magazine mutualiste  » Viva, entre nous la vie  » en février 2000, n°142 sur les agression sexuelles sur l’enfant. 

  • Les condamnations

En 1987, on comptait 574 condamnations pour viols simples et aggravés ( dont 94 pour viols sur mineurs de moins de 15 ans).
En 1998 on comptait 1636 condamnations pour viols simples et aggravés ( dont 475 pour viols sur mineurs de moins de 15 ans).
Entre 1987 et 1998 , les condamnations pour viols sur mineurs ont grimpé de 700%.
Presque une personne sur deux qui est jugée devant une cour d’assises l’est pour une condamnation pour viol, et, une fois sur quatre, le viol est commis sur un mineur.

Source : ministère de la justice

Les chiffres

En 1997, 8.213 plaintes pour viol ont été déposées auprès des services de police. 
Ceci représente une augmentation de 14,21% par rapport à l’année précédente. 
Nombre de condamnations pour viol selon le ministère de la justice :

– 1993 : 1.045
– 1994 : 1.061
– 1995 : 1.088
– 1996 : 1.278
– 1997 : 1.434 

En 1999, les effectifs concernant les condamnés pour viols et agressions sexuelles sont en nette augmentation par rapport à l’année dernière : + 12 %. 
La hausse du nombre de condamnations reflète davantage l’augmentation des signalements que celle des infractions. 

Nature des peines :

En 1997, sur les 1.434 condamnations il y a eu :
– 623 peines de 10 ans à moins de 20 ans
– 429 peines de 5 ans à moins de 10 ans
– 99 peines de 3 ans à moins de 5 ans
– 100 peines de 1 an à moins de 3 ans
– 51 peines de moins d’1 an 


Selon une étude du ministère de la justice :
– de 1984 à 1993 : le nombre de personnes condamnées pour viol est passé de 580 à plus de 1.000, soit une hausse de plus 80%. 
Cette progression vertigineuse est liée pour l’essentiel aux incestes et aux viols commis sur des enfants de moins de 15 ans, qui ont multiplié par six en moins de dix ans. 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.


Citations

  • « Le coeur n’a pas de maître, il n’est pas un esclave, et de toute contrainte il sait briser l’entrave. » Adam Mickiewicz
  • « Le mérite du courage, c’est d’essayer. »
  • « Il est des douleurs qui ne pleurent qu’à l’intérieur ». Jean-Jacques Goldman, extrait de la chanson « Puisque tu pars »
  • « L’espérance […] est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme ». Bernanos (Georges)
  • « On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». Antoine de Saint-Exupéry
  • « L’étendue de la solitude d’un être n’a d’égal que l’immensité des pensées qui emplissent son esprit ». « Mauvaises Fréquentations. »
  • « Quand j’ai rouvert les yeux,Tout était sombre dans la chambre, J’entendais quelque part comme une sonnerie, J’ai voulu bouger… Aïe la douleur dans l’épaule droite tout à coup, Me coupa le souffle, Une peur affreuse m’envahit, Et mon corps se couvrit de sueur, Toute ma mémoire me revint. » A bout de souffle de Claude Nougaro.
  • « La douleur qui se tait n’en est que plus funeste ». Racine
  • « Le silence est la plus grande persécution : jamais les saints ne se sont tus ». Blaise Pascal
  • « Même quand la blessure guérit, la cicatrice demeure ». Publius Syrus
  • « Les abus sont plus dangereux que les erreurs, parce que l’on y prend moins garde ». Henry de Montherlant
  • « C’est triste un enfant qui ne peut parler d’un père héros… ». François Raux
  • « Les regrets permettent la parole, mais la douleur est muette ». Buffon
  • « Hésiter, c’est déjà prendre une décision ». Stanislaw Jerzy Lec
  • « Vécue, la souffrance n’en est pas pour autant reconnue ». Christophe Dejours
  • « Rien ne nous rend si grands qu’une grande douleur ». Alfred de Musset
  • « La douleur est un siècle et la mort un moment ». Gresset
  • L’enfer est tout entier dans ce mot : solitude. Victor Hugo

les victimes masculines

Les hommes victimes d’abus sexuels

Cette page est particulièrement destinée aux hommes victimes d’abus sexuels. J’ai décidé de créer une page spéciale pour mettre en valeurs un fait peu reconnu par notre société : les hommes sont aussi victimes d’abus sexuels ! Mais les conséquences psychologiques sont très similaires à celles des femmes, donc j’invite tout homme à visiter le reste du site car il s’adresse aux femmes et aux hommes de la même manière.

Faits essentiels: 

  • Les hommes sont aussi victimes de viols et d’abus sexuels
  • Les hommes sont plus abusés par des hétérosexuels que par des homosexuels
  • Les hommes sont parfois abusés par des femmes

Mythes par rapport aux hommes victimes d’abus sexuels 

1. “Les garçons et les hommes ne peuvent pas être des victimes car la société dit que les hommes sont capables de se défendre”. Mais les garçons ne sont que des enfants incapables de se défendre face à un adulte qui est beaucoup plus fort, plus grand qu’eux. De plus l’adulte a une certaine autorité aux yeux d’un enfant et l’adulte peut aussi menacer l’enfant. 

2. “La plupart des hommes qui abusent des garçons sont des homosexuels”. C’est faux, la majorité des abuseurs ne sont pas homosexuels. Ce sont des pédophiles au même titre que ceux qui abusent les filles/femmes. Certains d’entre eux sont d’ailleurs mariés. 

3. “Si un garçon est sexuellement stimulé ou a un orgasme lors de l’abus, cela veut dire qu’il participe volontairement ou ressent du plaisir”. En fait, les garçons ou adolescents peuvent répondre physiquement à une stimulation sexuelle lors d’une expérience traumatique ou douloureuse. Mais ce n’est qu’une réaction physique de la même manière que l’on crie “aïe” lorsqu’on se fait mal. Cela ne signifie en aucune manière que la victime a pris du plaisir ou volontairement participé à l’abus. Mais si le garçon ou l’adolescent a eu une réaction sexuelle, il peut en ressentir beaucoup de honte et se sentir coupable à cause de ça. Il y a aussi un manque de compréhension par rapport à cette réaction physique car la victime peut-être trop jeune pour comprendre ce qui se passe dans son corps.

4. “Les garçons sont moins traumatisés par un abus que les filles”. Ceci est faux. Les études montrent que les garçons, à long terme, sont affectés autant que les femmes même s’il y a quelques différences. Les hommes doivent faire face à la non reconnaissance par la société du viol masculin. Ce phénomène est minimisé par la société. 

5. “les garçons abusés par des hommes deviennent des homosexuels”. Certes, un abus sexuel pendant l’enfance peut influencer l’orientation sexuelle d’un homme lorsqu’il est adulte. Mais une personne, l’abuseur en l’occurrence, ne fait pas un garçon devenir un homosexuel. Tous les garçons abusés ne deviennent pas homosexuels et les homosexuels n’ont pas forcément été abusés pendant leur enfance. Il n’y a pas de lien de cause à effet. 

6. “Les hommes qui ont été abusés deviennent des abuseurs”. Ce mythe peut avoir des conséquences terribles, surtout si la victime est plus traitée comme un futur abuseur que comme une victime. Même s’il est vrai que beaucoup d’abuseurs ont été victimes d’une ou plusieurs formes d’abus dans leur passé, la grande majorité des victimes ne deviendront jamais des abuseurs.

7. “Si l’abuseur est une femme, le garçon ou l’adolescent devrait se considérer comme chanceux d’avoir été initié aux relations sexuelles”. En réalité, toute forme d’activité sexuelle non désirée, même si elle provient d’une femme, provoque des conséquences négatives.. Etre utilisé comme objet de plaisir sexuel, que ce soit par un homme ou une femme, ne reste pas sans conséquences pour la victime. 

Tant que la société croira en ces mythes et les enseignera aux enfants dès leur plus jeune âge, les personnes de sexe masculin abusées auront beaucoup de mal à obtenir la reconnaissance et l’aide qu’elles méritent. De la même manière, tant que les survivants croiront en ces mythes, ils ressentiront de la honte, une honte non justifiée. Aussi, il faut se rappeler que ce n’est jamais la faute d’un enfant s’il est abusé. 

Source: www.survivors-and-friends.org/survivors/MaleSurvivors/myths.html

Une premiere approche plutôt technique et statistique 

*Avertissement:
Ce qui suit est le résultat de quelques recherches menées sur les garçons victimes d’abus sexuels. Mes sources étant principalement canadiennes, toutes les statistiques citées ici concernent le Canada seulement, sauf s’il est précisé autre chose.
J’essayerai plus tard de trouver des statistiques relatives à la France, mais je ne garantie pas que je serai capable d’en trouver. Je pense que ces statistiques sont malgré tout intéressantes, même si elles sont limitées au Canada, car elles aident à prendre conscience de l’importance du phénomène des males victimes d’abus sexuels dans les pays dits « développés ».
Un dernier avertissement: il ne faut pas oublier que les statistiques ne sont que des chiffres et des nombres qui reflètent une moyenne la plupart du temps.
On peut utiliser les statistiques pour prouver quelque chose et en même temps prouver son contraire, ce sont des données très maniables… Les études sont menées que sur un petit échantillon de personnes et les abus commis sur les hommes sont encore moins reportés que ceux commis sur les femmes. 

Une des premières choses à propos des garçons et adolescent victimes d’abus sexuels est que ces abus sont vraiment sous-reportés, encore plus que ceux des filles ou adolescentes. Selon les résultats d’une étude menée au Canada, un homme sur trois (33%) et une femme sur deux (50%) auraient été victimes de contacts à caractère sexuel non désiré. Environ 4/5 de ces évènements se produisent avant l’âge adulte. 33% des hommes ont reportés avoir été exposé d’une façon non volontaire aux organes génitaux d’une femme.

Une autre étude aux Etats-Unis montre que les garçons sont en général victimes d’attaques plus violentes, mais ce fait est à contre-balancer par le fait que les garçons et adolescents ont tendance à ne pas signaler les incidents moins violents, moins que les femmes en général. 

Les victimes masculines sont aussi victimes d’inceste, notamment par les frères et sœurs. La personne en général ne désigne pas cela comme un abus sexuel car c’est un phénomène dont on parle très peu et le manque d’information conduit les victimes à ne pas reconnaître qu’elles ont été victimes d’un abus sexuel lorsque celui ci est commis par exemple par un frère, une sœur, un demi-frère, une demi-sœur… 

Les hommes peuvent aussi être victimes d’harcèlement sexuel, même si la société méconnaît aussi ce problème car les hommes sont vus comme les agresseurs et non les victimes sous prétexte qu’ils sont des hommes, donc ont une force physique plus importante. Une étude menée en France dit que 21% de jeunes hommes ont déclarés avoir subi des avances sexuelles non désirées.
Ok, je sais que je l’ai déjà dit, mais soyez prudents avec les statistiques, il s’agit d’une référence et non de quelque chose à prendre comme unique vérité. Je ne cherche pas à dire que ces chiffres sont exagérés ou minimisés car je n’en sais rien. 

Pour revenir à mon sujet, les hommes sont vus par la société comme ayant « le pouvoir ». Il est vrai que le harcèlement sexuel est lié à cette notion de pouvoir, mais il est vraiment faux de considérer que seuls et tous les hommes possèdent ce « pouvoir ». Une attraction physique, l’âge, la popularité, et même la personnalité peuvent être des formes de pouvoir dans notre société, et cela s’applique aussi bien aux hommes qu’aux femmes. 

Une forme d’abus sexuel dont on parle peut-être un petit plus dernièrement sont les viols commis dans les prisons sur les hommes.
Il est facile de ne pas y voir de conséquences car seuls les « criminels » sont en prison, mais il n’y a pas que des criminels en prison, il y aussi des innocents qui sont en detention preventive et qui se font abuser.
Qu’une personne ait commis une erreur ou non, cela ne donne le droit a personne de l’abuser.. Ils sont aussi des victimes.
Et souvent ils ont déjà été des victimes car si on regarde la proportion des personnes en prison ayant grandis dans un environnement perturbé, ayant subi un abus que ce soit sexuel, physique ou émotionnel, on sera surpris du nombre élevé de prisonniers ayant été une victime dans leur passé. Je ne cherche pas une excuse pour les crimes commis, mais je constate simplement un fait.
Toutes les personnes abusées ne deviennent pas des criminels et ce n’est pas une excuse, mais un fait qui peut influencer sur le futur développement de la personne. Le manque de support en France pour les femmes victimes d’abus sexuel fait déjà peur à constater.
Il n’existe quasiment rien pour venir en aide aux victimes sur un plan psychologique. Mais c’est encore pire pour les hommes. Juste pour information, aux Etats-Unis, vous avez des milliers de centre d’aide aux victimes d’abus sexuels qui propose un soutien psychologique et qui sont spécialisés dans l’aide aux victimes d’abus sexuels, que se soient des hommes ou des femmes. 

Qui sont les abuseurs des victimes masculines ? 

Si l’on regarde les cas reportés à la police, il est évident que la majorité des abuseurs des filles et des garçons sont hétérosexuels. Ramsay-Klawsnick (1990) disent que les hommes adultes sont les abuseurs dans 33% des cas et les adolescents dans 12% des cas (pour les garçons). 

Les chiffres d’inceste commis par le père de la victime varient énormément selon les études, de 7% a 48%. Selon une étude, les beaux-pères seraient les abuseurs dans 28% des cas. 

Rogers et Terry (1984) après une étude ont noté que 56% des victimes masculines étaient abusées par des adolescents, pour 28% pour les filles et adolescentes. Selon une autre étude, 19% des cas d’inceste par des membres de la famille seraient commis par des personnes de sexe féminin. 

Il semble que les garçons soient en général plus abusés que les filles par plusieurs agresseurs. Certaines recherchent montrent que les garçons auraient aussi plus tendance à être abusés par des étrangers. Une autre étude reporte que les professeurs, le personnel des garderies, les animateurs de colonie, centre aéré, camps… représentent 24% des cas d’abus signalés. Risin et Koss reportent que les membres de la famille sont les abuseurs dans 22% des cas, des étrangers dans 15%, les baby-sitters dans 23%, les voisins, amis de la famille, professeurs dans 25%, les amis des frères et sœurs dans 9% des cas. Il semble que la tendance générale soit que les garçons ont plus de chance d’être abusés par des personnes qui ne sont pas des membres de la famille. 

Principale source: http://www.travel-net.com/~pater/invis-1.htm 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.