Conséquence d’un abus sexuel

Sur la route de la guérison pour les adultes victimes d’abus sexuels durant leur jeunesse

  • Adultes victimes d’abus sexuels, d’inceste

Les adultes victimes d’abus sexuels peuvent être « rangés » dans deux catégories : soit vous avez été abusé(e) par un membre de votre famille, quelqu’un qui avait une certaine autorité sur vous, ou bien vous avez été abusé(e) par un étranger. Peut importe dans quelle catégorie vous êtes, vous avez un long parcours semé d’embà»ches pour réussir à laisser cette partie de votre vie dans le passé et ne pas la laisser envahir votre présent. C’est un parcours difficile mais pas impossible. Il s’agit d’une des plus importantes violations de vos droits, limites, surtout lorsque que cela ce produit pendant l’enfance, période de construction de repères. Cette violation peut avoir des effets qui durent très longtemps, dévastateurs sur votre développement physique, mental, émotionnel. C’est la raison pour laquelle vous pouvez n’avoir jamais connu ou oublié comment exprimer n’importe quel sentiment excepté la tristesse ou le sentiment d’être perdu, sans espoir.

Si la personne qui vous a abusée avait un rôle parental ou autoritaire, le fait que cette intrusion dans vos frontières sexuelles vienne de quelqu’un qui été supposé vous aimer, vous protéger et/ou prendre soin de vous peut être quelque chose d’effrayant à admettre. Pour vous permettre de comprendre cela complètement, vous devez aussi réaliser que vous étiez à ce moment-là incapable de faire quoique ce soit pour le changer, vous n’étiez qu’un(e) enfant/adolescent(e). Souvent, on essaye d’oublier tout ce qui s’est passé. Il semble que la honte que l’on ressent à cause de cela est insupportable.

Souvent, les symptômes sont les mêmes pour les personnes abusées durant leur enfance ou lorsqu’elles sont adultes, mais certains problèmes comme la confiance et l’estime que l’on a en soi, la confiance envers les autres et le pardon sont plus marques.

  • Mettre en place des limites et établir des liens

Vous pouvez ressentir des difficultés à mettre en place des limites et établir des contacts. Vos expériences peuvent vous avoir enlevé en grande partie l’espoir de contrôler ce qui vous arrivé. Le processus de guérison est marqué par le fait que vous réalisez que vous n’êtes plus cet enfant qui n’avait pas le pouvoir de changer les choses. Mais maintenant, non seulement vous n’êtes plus cet enfant dépourvu de tout contrôle, mais vous avez aussi le droit de dire ce qui s’est passé.

Vous avez le droit de choisir avec qui vous voulez avoir une relation sexuelle. Vous avez aussi le pouvoir de prendre n’importe quelle décision relative à votre vie.

  • Souvenirs et « flash-backs »

Vous avez peut-être certains souvenirs qui reviennent constamment et qui touchent à votre abus Ces souvenirs peuvent être très pertubants, vous rappelez tout le temps ce qui s’est passé. Un « flash-back » est l’apparition soudaine d’une image de votre abus. Ces images reviennent avec toutes les émotions et les sentiments que vous avez ressentis à ce moment-là ce qui les rend très effrayants. Les souvenirs et les flash-back peuvent avoir été provoqués par un visage familier, un endroit, un lieu, une certaine odeur, etc. Il est important pour vous de réaliser qu’il s’agit seulement d’images et d’une reconstitution de ce qui s’est déjà passé et non de ce qui va se passer or de ce qui est en train de se passer. Vos abuseurs ne peuvent plus vous faire de mal de cette manière une fois de plus.

Souvent, notre esprit ne permettra pas à un souvenir de surgir tant que vous n’êtes pas dans un lieu et un moment ou vous êtes capable d’y faire face. Cela peut par exemple signifier que vous vous trouvez maintenant dans un lieu ou vous vous sentez en sécurité aussi bien sur le plan émotionnel que physique, ou que vous avez maintenant accès à une forme de support lorsque ces souvenirs ou flash-back deviennent trop difficiles à gérer. Une fois que vous avez réalisé que vous pouvez avoir une certaine forme de contrôle sur ces souvenirs et flash-back, et que vous pouvez choisir quand y penser ou ne pas y penser, les souvenirs/flash-back perdent de leur pouvoir et vous devenez capable de continuer votre vie d’une façon plus normale.

  • La colère

Bien que ce soit un des symptômes les plus courants auquel que les victimes d’abus sexuels doivent faire face, la colère est aussi un des sentiments les plus difficiles à contrôler et à maà®triser. En tant que victime d’abus sexuel durant votre enfance, vous avez peut-être passé de nombreuses années en refusant de faire face à vos vrais émotions et sentiments. Votre colère n’avait aucun effet, et très peu ou pas du tout sur votre abuseur, donc vous avez appris comment supprimer cette colère. Ou vous étiez peut-être trop jeune pour vous rendre compte que ce qui vous arrivait n’était pas normal, était mal.

Le processus de guérison implique d’arriver à retrouver cette colère enfouie en vous afin de pouvoir la contrôler.

La colère que vous ressentez contre celui (ou ceux) qui vous a fait du mal, contre les adultes qui auraient dà» vous protéger, ainsi que la colère que l’on ressent contre soi-même à besoin d’être connue et expérimentée. Cela implique de vous aidez à comprendre que vous avez le droit de ressentir de la colère par rapport à ce qui vous est arrivé. Il n’y a aucun mal à exprimer cette colère d’une façon positive. Une colère contenue peut conduire à une dépression. De bonnes façons d’exprimer et de ressentir cette colère vous aident à surmonter vos difficultés. Voir un psychologue, écrire vos pensées et sentiments dans un journal, ou en parler avec quelqu’un en qui vous avez suffisamment confiance peuvent aider à laisser sortir cette colère que vous avez à l’intérieur, et ainsi de pouvoir la maà®triser avec efficacité. Le problème de la colère surgira à un moment ou un autre. Rappelez-vous qu’il est important de considérer cette part des conséquences d’un abus sexuel pour pouvoir passer au-delà et guérir.

  • Faire le deuil

Etre abusé(e) pendant l’enfance implique la perte de beaucoup de choses. Premièrement, il y a la perte des expériences de l’enfance. L’insouciance, la joie, le sentiment de protection et le fait de ne pas connaà®tre ce que c’est d’avoir de sérieux problèmes: c’est ce que votre enfance aurait dà» être. Mais comment pouviez-vous être insouciant alors que vous cachiez dans votre esprit un terrible secret, être abusé(e) par un membre de votre famille? En tant qu’adulte victime d’un abus pendant votre enfance, vous pouvez ressentir des difficultés à ne pas être toujours sur vos gardes et ressentir de la joie, être heureux, par peur de perdre contrôle. Vous avez aussi perdu votre innocence.

Comme un inceste implique les parents et/ou d’autres membres de la famille, il y a une perte de confiance. Les personnes qui sont le plus supposées vous protéger et prendre soin de vous sont aussi celles qui vous ont abusées. Cela entraà®ne la perte d’une relation normale avec un parent et une perte des souvenirs de votre enfance, et la perte du droit de choisir votre premier partenaire sexuel quand vous êtes assez à¢gé(e) pour ça. La liste pourrait continuer pendant longtemps. Cependant, maintenant, il est temps de nommer toutes ces pertes, d’en faire le deuil et de les enterrer définitivement. Toutes ces pertes ont besoin d’être pleurées de la même façon que nous pleurons la perte de personnes que nous aimons. Ceci aide à faire le deuil définitivement.

  • Sentiment de culpabilité, de honte et responsabilité

Une partie du processus de guérison est de vous rappeler qu’un enfant n’est JAMAIS responsable pour avoir été victime d’un abus sexuel. Les adultes sont supposés prendre soin et protéger les enfants placés sous leur responsabilité. Toute la responsabilité à besoin d’être clairement mise là o๠elle appartient, chez l’abuseur ! Bien que ces personnes soient vos parents et/ou d’autres personnes ayant une autorité, ils étaient des adultes qui ont abusé de leurs pouvoirs et sont les seuls responsables.

En tant qu’adulte victime d’un abus durant votre enfance, vous pouvez ressentir beaucoup de culpabilité car vous n’avez peut-être pas essayé d’arrêter l’abus. Un enfant n’est pas supposé connaà®tre la différence. Les enfants, souvent, recherchent des marques d’affection de la part des adultes et quelques fois, ils accepteront n’importe quelle forme de marque d’affection (même un abus) comme preuve qu’ils sont aimés.

Même si vous reconnaissez que ce n’était pas votre faute et que vous n’avez rien fait pour provoquer l’abus. Cela prend parfois du temps pour que votre sentiment de honte par rapport à cet/ces évènement(s) disparaisse. Les survivants sont souvent rendus responsables ou pris pour des menteurs après avoir enfin eu le courage d’avouer ce qui s’est passé, ce qui fait que très peu veulent passer cette étape. Mais garder cet évènement secret ne fait qu’augmenter la honte qui lui est associée. C’est seulement en parlant de ce qui s’est passé que la honte commencera à disparaà®tre. Le plus vous parlez de votre abus, le moins honteux vous vous sentez et le plus vous vous donner les moyens d’avancer dans votre guérison.

  • La confiance

Comme cela a été dit plus tôt, apprendre à faire confiance à nouveau est très difficile. Vous êtes entré(e) dans ce monde comme un innocent enfant, un enfant qui aurait dà» expérimenter l’amour, la tranquillité, être protégé de tous les risques dans un environnement fait d’amour et d’attention. Mais votre réalité s’est éloignée de ce doux rêve et au lieu de cela, vous êtes devenu un enfant connaissant la douleur, la honte dans les mains d’un membre de votre famille qui vous a abusé, faisant de vous son objet de plaisir sexuel. Certains ont peut-être grandi dans un environnement qui n’offrait pas de stabilité ou de sécurité. Un ou plusieurs adultes ont pu être manipulateurs ou insensibles. Donc vous n’aviez pas de raisons de croire que les autres seraient différents. Cela conduit à être peu enclin à prendre une fois de plus le risque d’être déçu(e). S’il n’est pas possible de faire confiance aux personnes les plus proches de nous, comment peut-on faire confiance aux autres ? Ceci est un dilemme difficile à résoudre. La peur de faire confiance, d’être abusée et ressentir cette douleur une fois de plus rend cela encore plus compliqué. Il est possible que vous alliez d’un extrême à l’autre, en faisant trop confiance ou pas du tout. Cela montre l’importance d’apprendre à mettre des limites dans vos relations et quels liens entretenir avec une personne.

Soyez convaincu qu’en tant qu’adulte vous avez le droit de choisir les personnes avec qui vous voulez avoir des relations, peu importe la nature de cette relation. Vous n’êtes plus cet enfant qui n’avait aucun contrôle ou pouvoir de choisir vos relations dans votre famille. Aussi, il est important de se rappeler que la confiance n’est pas quelque chose qui arrive immédiatement et de façon systématique, il s’agit d’un processus, et la confiance est quelque chose qui se mérite. Vous avez parfaitement le droit de « tester » la personne avec qui vous voulez développer une relation afin de déterminer si cette personne est digne de votre confiance. Et la confiance n’est pas une chose acquise pour la vie, vous avez le droit de retirer votre confiance si vous découvrez que cette personne ne mérite pas votre confiance. La chose la plus importante est d’aller d’étape en étape sans en sauter. Prenez tout le temps dont vous avez besoin pour apprendre ou retrouver la capacité de faire confiance a quelqu’un.

  • Les mécanismes de survie

Vous avez certainement développé plusieurs façons de faire face au traumatisme que représente un abus sexuel. Certaines sont bonnes et d’autres ne sont pas toujours bonnes pour la santé, mais peu importe la manière que vous avez utilisé, il est important de reconnaà®tre que ces éléments de survie vous ont permis de survivre. C’étaient des « trucs » qui vous ont permis de continuer à vivre, souvent nous ne connaissons pas d’autres moyens de survivre que ceux que nous avons utilisé jusqu’à présent. Une partie de votre guérison est d’identifier ces « éléments de survie » et remplacer ceux qui sont nuisibles par des moyens qui ne provoquent pas de conséquences pour votre santé.

Quand vous faites le bilan des mécanismes que vous avez utilisé pour survivre, il est important que vous vous pardonniez pour ceux qui n’étaient pas bons. Même ces mécanismes qui ne sont pas bons en général avaient un but a ce moment-là et vous ont aidé. Par exemple, vous pouvez avoir développé l’habitude de boire de façon excessive pour éliminer les souvenirs qui revenaient hanter votre esprit. Cela peut-être un moyen d’anesthésier vos sentiments pour ne pas avoir à ressentir une fois de plus la douleur associée aux souvenirs.

Quand vous laissez les sentiments et les émotions associés à votre abus vous pénétrer, la guérison est beaucoup plus rapide, c’est douloureux aussi, mais cette phase est très importante. Vous pouvez vous permettre de le faire lorsque vous êtes en sécurité, entouré(e) par des personnes qui peuvent vous apporter un certain soutien ou une certaine protection, ou lorsque vous avez accès à plus d’informations. Ces mécanismes vous ont aidé à arriver jusqu’à votre vie d’adulte. Il faut vous donner le temps d’apprendre de nouveaux mécanismes non nuisibles pour faire face à ces sentiments et émotions dans le futur.

  • Estime de soi et isolation

Etant un adulte qui a été victime d’abus sexuels durant son enfance, vous pouvez rencontrer des problèmes au niveau de votre propre estime. Cela peut-être le résultat de tous les messages négatifs que vous avez pu entendre venant de votre abuseur pendant que vous étiez abusé(e) ou bien le sentiment d’être responsable de ce qui s’est passé. Le plus tôt vous réalisez qu’être abusé(e) n’était pas votre faute mais que 100% de la responsabilité appartient à l’abuseur, le plus rapidement vous pourrez vous débarrasser de cette fausse image que vous avez de vous-même. Ces messages négatifs peuvent avoir supprimés toute forme d’image positive de vous-même.

Les paroles telles que: « Tu est une mauvaise fille », « C’est de ta faute si je fais ça », etc., renforcent l’idée que vous êtes la personne responsable de ce qui s’est passé, mais c’est faux ! Un(e) enfant qui grandit avec la honte et la peur d’avoir provoqué le fait qu’un membre de la famille l’ ait sexuellement abusé est trop jeune pour comprendre qu’ un enfant n’est jamais responsable pour avoir été abusé. Vous pouvez porter ce fardeau pendant des années et votre propre estime diminue avec le temps. Il prend beaucoup de temps et de travail pour guérir de ces mensonges. Le processus de guérison commence par réaffirmer votre statut de « survivant » d’une expérience très traumatisante. Ce qui s’est passé c’est véritablement passé. Vous ne l’avez pas demandé et vous n’avez rien fait pour le mériter. Vous avez le droit de ressentir vos émotions et sentiments et d’être capable de les exprimer d’une façon saine et non dangereuse dans un environnement o๠vous êtes en sécurité. De la même manière, personne n’a le droit de vous dire que vous devriez maintenant avoir laissé ça dans le passé, qu’il est temps d’en finir et que ça n’appartient pas au présent car votre douleur appartient au présent. Il n’y a malheureusement pas de limite de temps pour ne plus souffrir d’un abus et le processus de guérison est aussi non limité à une certaine durée.

Vous pouvez commencer à prendre soin de vous-même en reconnaissant et célébrant vos succès, peu importe que ce soit des petits pas ou même des pas minuscules. Chaque pas vous mènera sur le chemin de la guérison. Repenser au passé et aux moyens que vous avez utilisé pour survivre ( alcool par exemple ) et les comparer aux mécanismes que vous utilisez actuellement peut être un bon moyen de voir les progrès que vous avez accomplis. En tant qu’adulte, vous avez aussi plus de contrôle sur votre vie. Vous avez le droit et le devoir de faire ce qui est bien pour vous. Vous pouvez mettre des limites et dire « NON » et vous avez le droit d’être respecté(e) pour ce »non ». Trouvez des moyens d’affirmer que vous êtes important(e). Un exemple est de faire une liste des choses que vous pouvez faire pour vous faire plaisir, pour prendre soin de vous-même, de cette façon, vous pouvez consulter cette liste à n’importe quel moment que vous ressentez le besoin de vous relaxer, d’être calme, de prendre soin de vous.

  • L’intimité

Parce que l’intimité est un lien si proche entre 2 personnes, vous pouvez ressentir des difficultés à établir une relation intime avec quelqu’un. Entrer dans une relation intime avec quelqu’un implique confiance, amour, respect et capacité de partager. Vous pouvez avoir tendance à éviter toute intimité. Ou au contraire, vous pouvez vous accrochez d’une manière exagérée à quelqu’un. Ces 2 réactions sont le résultat d’avoir été abusé(e) lorsque vous étiez un enfant. Dans les cas d’inceste, la confiance que vous avez innocemment donnée a été violée, vos frontières personnelles n’ont pas été respectées, et vous n’avez jamais ressenti l’amour et l’attention qui vous auriez du avoir en grandissant dans un contexte familial normal.

Mais vous pouvez apprendre à développer les éléments qui permettent de devenir intime avec quelqu’un. Cela prend juste du temps. C’est toujours risqué de vous « ouvrir » et d’avoir une relation intime avec quelqu’un. Il est vrai que vous pouvez être blessé(e) ou déçu(e), cependant, cela ne vous détruira pas. Vous pouvez reconnaà®tre cet échec, en tirer des leçons et continuer. Personne ne peut prédire ce que va faire une autre personne, cependant vous pouvez développerdes connaissances qui vous aideront à être prêt(e) à entrer dans une nouvelle relation. Il s’agit d’un des but du travail qui doit être effectué pour guérir.

  • Sexualité

La nature même de l’abus a un énorme impacte sur vous dès que quelque chose relatif a votre sexualité est concerné. En premier lieu, en tant qu’adulte qui a été sexuellement abusé(e) lorsque vous n’étiez qu’un enfant, vous devez faire face au fait que votre première initiation aux relations sexuelles est venue d’un abus, peut-être à un à¢ge ou vous n’étiez même pas encore capable d’expliquer ce que se passait, de le nommer. Cependant, votre corps se rappelle parfaitement et à conservé tous ces douloureux souvenirs. Le résultat est que vous pouvez ressentir ce qui est appelé « body memory » en anglais, « mémoires du corps » littéralement (voir article à ce sujet). C’est quelque chose de difficile à expliquer, vous ressentez dans votre corps ce qui s’est passé lors de votre abus, même des années plus tard. C’est comme si vous ressentiez maintenant un coup de poing qui vous a été donne 10 ans plus tôt. Ces mémoires spécifiques à votre corps peuvent particulièrement ressortir lorsque que vous êtes engagé(e) dans une activiste de type sexuel. Cela peut être très effrayant et très frustrant, surtout si vous n’avez de souvenirs associés à ces souvenirs stockés dans votre corps. Ceci peut être aussi frustrant dans le fait que cela peut vous empêcher d’avoir n’importe quel type d’activité sexuelle avec votre partenaire.

Quelques vérites à propos de votre sexualité

  1. N’importe qui a le droit de dire « NON » quand elle/il ne veut pas être touché ou participé dans une activité sexuelle.
  2. Les personnes ne sont pas des objets destinés à être utilisées comme des objets de plaisir sexuel par d’autres personnes. Nous sommes tous des individus avec des droits égaux.
  3. Ce que nous faisons avec notre corps ne dépends que de nous et de personne d’autre.
  4. Personne n’a le droit d’abuser une autre personne.
  5. Les hommes et les femmes ont les mêmes devoirs et droits dans d’une activité sexuelle.
  6. Les femmes ont les mêmes droits que les hommes pour expérimenter leur propre sexualité.
  7. Les hommes et les femmes ont le même droit de diriger l’activité sexuelle.
  8. Les hommes et les femmes ont le même droit d’être sexuellement actifs et de recevoir du plaisir d’une relation sexuelle.

Vous devez vous rendre compte que votre partenaire et votre abuseur sont 2 personnes distinctes. Les souvenirs et les flash-backs sont juste des images de quelque chose qui s’est déjà passé et non une vision de ce qui va se passer.

  • Pardonner

La chose la plus importante à propos de savoir s’il faut pardonner ou non est qu’il n’y a pas de règle qui dit que vous devez pardonner votre abuseur pour pouvoir guérir. Cette décision dépend totalement de vous. Quelque fois et pour certaines personnes, le fait de ne pas pardonner peut devenir un obstacle si cela vous fait ressentir des envies de revanche constamment par exemple. Cela ne sert à rien, peut vous être dommageable et vous poussez à avoir un comportement d’autodestruction. Mais la colère est une réaction normale a la suite d’un abus, elle doit s’exprimer d’une manière saine et non destructive.

Vous pouvez aussi décider que vous n’êtes pas prêt(e) pour pardonner votre abuseur. Cela est tout à fait possible tant que le fait de ne pas pardonner ne devient pas quelque chose qui vous ronge de l’intérieur. Pardonner peut simplement signifier de laisser aller. Pardonner ne signifie pas oublier. Le plus important est de vous pardonner vous-même si vous vous sentez responsable et vous pardonner ce que vous avez pu faire de mal à cause de cet abus. 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

5 réflexions sur « Conséquence d’un abus sexuel »

  1. -Moi bruno , j ai vu mon fils
    (a l’age de 3 ans)
    faire une fellation à Pascal J. dans le séjour de sa mère !

    Je ne l ai pas tue ! Comme certain père de famille aurai fait …

    Je pensais qu il y avait une justice dans ce pays des droits de l’homme …

    une histoire vrais sans rien changer …
    meme si cela derange certains ! qui voudrais que je retire cette partie de mon blog !
    cela derange certaine personnes de ma famille !
    cela derange certaine personnes proche de la justice !
    je dirais toute la verite je leve la main droite et je ……

    PARDONS POUR LES FAUTES D ORTHOGRAPHE

    J’ai eu mon fils le 6 Février 1994, mais je me suis séparé de sa maman suite à des infidélités, disputes etc…. (je l’ai surpris avec un autre dans le lit !conjugal )

    Il n’y eu pas trop de problèmes, nous ne sommes pas passer devant la J.A.F et je voyais Jonathan sans aucun problème ! !

    Mais j’ai du quitter Romans, sur chambèry et la mon ex, Mère de mon fils, ne faisait rien pour organiser des rencontres avec mon fils ! !

    Elle n’avais pas de téléphone et ne répondait pas au courrier, donc je devais venir le cherche au risque de trouver la porte close …chose qui c’est produite plusieurs fois !

    Donc un jour, je devais venir voire mon fils vu que je n’avais pas de nouvelles,
    et avais trouve la porte close plusieurs semaine de suite !
    En milieu de semaine je pensais avoir la chance de voire mon fils !

    Elle habitait dans appart HLM en rez de chausse d’un immeuble, son intérieur
    était visible de l’extérieur …

    En 1997 ,

    Le début du cauchemar de ma vie ….

    Le jour ou j’ai vu la scène … Que je revoie la nuit ! !

    « MON FILS FAIT UNE FELLATION à l’ami de mon ex »

    Et je suis rentre en colère fou de rage ! ! !

    Et je lui décoche un coup de poing A SANG mais je ne l’ai pas tué …

    J’ai pris mon fils et avais une seul idée fuir de cette endroit de cette ville…

    J’ai pris le premier train pour chambèry ….

    Je suis allé déposer plainte, en croyant qu’il y avait une justice …

    Mais par la suite j’ai su que l’agresseur de mon fils qui est pour mois un pèdohile a était convoque pas interpelle !

    (Il a même bu le café avec les policiers de Romans ! )

    Et bien sur vu le contexte de l’audition il à tout nié en bloc ! ! !

    -PLAINTE CLASSER SANS SUITE

    En 1998

    II y eu aussi 1ere période des confidences qu’a eu ma femme,

    « PASCAL JOUE AVEC SON KIKI DANS MA BOUCHE »

    Une plainte est dépose !

    Mon fils est parti sirènes hurlantes du poste de police à l’hôpital !

    Puis le psy et trois hommes en blanc…

    Mon fils était tétanisé ! Il n’a rien voulu dire .. .

    Et la parole d’une femme n’a rien aux yeux de la police …
    Et donc la justice a suivie !
    –CLASSER SANS SUITE !
    En 1999
    Une association qui a voulu m’aider, m’a demande de faire un certificat médical par une pédiatre .Cela fut un bon résultat, avec des confidence a cette pédiatre qui l’a mis en confiance .. .Et la je remarque qu’il parle plus au femmes qu’aux hommes … Plainte … avec certificat médical
    –CLASSER SANS SUITE !
    Il y eu la période ou j’ai vu mon fils malade, j’ai demande a sa mère de faire les soins nécessaires, elle ne fit rien.
    Moi j’ai amène mon fils a un médecin en urgence résultat je dois le faire opérer d’urgence, (cela faisais quinze jour que je demandais a la mère ! ! ! )
    Sans résultat !

    Donc !

    je programme une intervention rapide, avec l’accord du commissariat de ma ville, sa mère aussi par téléphone qui était prévenue toute les demi heures ! !qui était même invitée a l’hôpital chose qu’elle refuse de venir mais accepte l’opération (phimosis) s’il y a URGENCE…
    Au retour, je me suis fait interpeller devant mon fils ! !
    Pour non présentation d’enfant, et dénonciation calomnieuse de pedophilie … de rage il faut dire aussi que j’avais fait des affiches sur romans pour demoncer le viol de mon fils !
    RESULTAT :

    Une nuit de garde a vue ! , muscle si je peux dire lavée un passage en correctionnelle et de la prison ferme !

    Je fis appel bien sur ! en par la cour d’appel de Grenoble,
    J’eu donc la joie d’entendre que j’avais des preuves importante entre mes mains ! du viol de mon fils !

    donc de la prison avec sursis ! pour non représentation d’enfant et

    Relax total pour la denonciation calomnieuse !
    J’avais gagné une bataille mais la guerre fut terrible par la suite !
    Elle a essaye de m’enlever le droit parental !

    J’étais un DANGER pour mon fils, selon les dires de mon ex ! de la justice
    et des services Sociaux de Romans !

    Par ces motifs j’eu l’interdiction de voir mon fils ! ! !
    Je me battais malgré tout !
    J’eu le droit de voire Jonathan en milieu neutre de Grenoble puis Romans !

    Mais très vite les rapports des milieux neutres dit

    « que ce n’est pas une place pour moi ! »

    Puis la J.A.F me donna l’autorisation de revoir mon fils 6 h dans la ville de Romans, une fois par mois !

    Pendant, ses visites sur romans, où, j’avais du mal de trouver des occupations, (mais discuter bien avec,)

    il était fier de ses sœurs il en parler a toute personne qu’il voyait ! ,

    il me racontait que le jour de carnaval sa maman a
    pris le scotch bris et frottait son visage ! ,

    comme pour le mono test sur son bras, elle l’a frottais sur tous le bras !
    Je me souviens, une fois ou j’ai rendu mon fils à sa mère (avec ma femme)
    Et je lui ai raconté vaguement ce qui c’est passé, Jonathan n’avait dit quelque petit truc qui ce passe chez lui et j’en referais à sa mère pour lui dire que je trouvais cela pas normal !
    Et elle lui dit spontanément « il y a des secrets qui ne se disent pas !»
    Puis, mon fils me dit que sa maman n’a jamais le temps de faire différentes choses avec lui ! de jouer,de faire ses devoirs etc. …
    Je me rappelle même que j’était obligé de mettre en place les séances d’orthophonique depuis chez moi (Chambéry à cette époque)
    Elle me dit qu’elle n’avait pas le temps ! Donc je mis cela très vite en place entre l’école et l’orthophoniste, cela est dingue quand même !

    et j’ai su que le pédophile le voyait encore malgré une rupture,
    Brutal ou il a tout cassé !

    Selon les dire de mon fils ! et il faisait encore….(des choses ) du foot parfois avec mon fils ! …

    Puis vu ma relax à Grenoble, et ma rage de savoir qu’on a violer mon fils !
    Je décidai de me porter partis civils contre ce pédophile pour viol, avec mon seul certificat médical !

    Mais très vite, je suis reçu par un juge d’instruction de Valence, qui me dit que si je mens il me met en prison, mais cela et vrai
    il va faire vite du « ménage »
    avec des promesses en tous genre (confrontation etc. …),
    mais cela fut que du rêve, et de belle parole ! , Rien ne ce fit !

    Si une chose interrogatoire de mon fils !

    (Sans être filmer comme promis !), et mon fils me dit

    « il m’ont demander que des question sur toi ! »
    A croire que c’est moi le violeur de mon fils ! ! !

    « Quand je le dit a maman ou a papi ils me disent que je suis un menteur et que je dit des bêtises !!! »

    Apres de longs mois de silence je su que mon fils a été interrogé par ce juge…
    Par la suite il me dit :

    une chose grave « maman m’a fait jurer de rien dire sur le pédophile, elle était présente en plus pour y voire ! »

    Puis l’instruction fut bâclée ! (Je pense !)

    Pas de confrontation ou expertise..
    Résultat : NON LIEU ! avec une amende de 500 EURO !
    Pour procédure abusif !
    Amende que je refuse de payer,
    et mon avocat avait oublier de me dire que j’avais un temps limite pour faire appel, donc je ne pouvais plus rien faire !

    Bizarrement je retrouvais, mes droits de parent divorcé ! ,

    Je l’ai repris pour noël 2002,

    Cela faisais 2 ans qu’il était pas venu chez moi,

    On lui disait que j’étais mort ! ! parfois…
    Mais il y eu une grosse période critique début 2003,
    Jonathan fit crises très inquiétantes : Insomnie, crise de pleur, angoisse forte, et ne voulais pas rentrer
    En juillet 2003, Jonathan n’allais pas très fort encore, et je lui faisais faire un cahier de vacance, et quand il arrive pas il fond en pleurs ! , puis vers mi juillet environ, il me dit a moi et a mon entourage
    « Je vais chez une nounou, Maria, et il y a un monsieur qui vient m’allonge sur un lit, et me demande de mettre un bandeaux sur les yeux, puis me fait sucer des fruits très différents chacun ! puis il me met son …»
    Donc je prends vite conseil de mon avocat
    et me dit de porter plainte a Romans, et donc je le fit, et la avec la confiance des policier
    il dit qu’il y avait aussi en Suisse des enfants de 15 ET 16 environ, qui vient lui faire des choses …
    en pleine nuit, alors que sa maman et pas très loin ! …
    Alors donc plainte, avec promesse de…,
    dans le vent comme d’habitude !

    CELA FUT UN CAUCHEMARD POUR MOI ET MON FILS ! !

    Puis il eu pour moi un grand changement de région, de la Savoie je suit partis sur
    Le var !

    Donc je demander très vite (une AMO) un éducateur pour aussi me plus être sans nouvelle de mon fils et d’être a chaque appelle de ma part sur répondeur !
    Et sa mère vu mon adresse sur Hyères les palmiers,
    elle me demanda 5OO euro de pension alimentaire …
    On lui refusa,
    Tout comme mon éducateur que je demandais
    Vu comme il fit comprendre que cela était juste une carence paternel ! !

    Mais je continuer de prendre Jonathan,

    Juste pour les vacances,
    (Même si la DASS 26 me dit que je devrais le prendre les
    Week end, et que si je le prend pas je suis un père indigne !)

    Malgré les 400 km environ qui nous sépare !
    Puis, je voulus faire écouter mon fils à un service de police,
    Résultat plainte ! Pour maltraitance et manque de soin etc. …
    Mais début octobre 2004, mon fils m’appelle :

    « Papa cela va pas bien je me suis fracturer le coude, quand je revient chez toi ?

    Tu as toujours ma trottinette etc… et la police ne fait rien ! Cela continue chez

    maman ! et mon avocat il fait quoi ?» Et la j’appelle le tribunal de Valence,
    Pour savoir pour ma plainte de maltraitance !
    Et avec surprise ma plainte et perdu ! !

    Début 2005 je décide de faire appel au jugement refusant l’ AMO, mais
    Le procureur de Grenoble (cour d’appel) me dit
    « je suis un danger pour les Enfants »

    suite a toute ses plaintes !!

    — Donc mes 4 enfants que j’ai a charge sont en total danger !!!!!

    Même l’avocat de madame dit « que je suis un menteur, même sur l’état de santé de mon fils que j’ai a charge ! »

    Qui est handicaper (pour lui cela et faux !! de quel droit il dit cela ?…)

    Donc refus de l’AMO !

    Puis en mai 2005 coup de théâtre !!!

    Avec le conseil du procureur de Grenoble, la mère de Jonathan veut !
    me retire tous les droits de père !!!!!!!!

    en sortant du J.A.F !

    Je suis passer donc vite voire le bureaux des plaintes de Valence ! alors
    que je passais devant la JAF

    Et la j’ai appris avec stupeur !

    Ma plainte de maltraitance

    Classer sans instruction !!!
    Vu ma demande de AMO…

    Que dire de plus sauf :
    je continue a me battre contre ce mur, j’aime mon
    fils je pense a lui mais je bâterai malgré tout !

    Je doute qu’il et dans un réseaux de pédophile !
    Je doute qu’il a y une justice en France !
    Je doute quelle soient à l’écoute des enfants !
    Je doute … je me battrai ! contre cette injustice !

    LA PAROLE ET A VOUS !?

    je cherche tous soutient….

    vu a ce jour (le 20 /11/05 )

    j ai alerte tous !
    ministre de la justice
    ministre de la famille et de l enfance etc…
    tous les media tv , presse ….
    aucun resultat

    ils se voilent la face…..

    a ce jour le 10/01/06

    le vice procureur de la republique de valence

    m ecrie et me dit  » j ai pris connaissance de votre plainte du 24 octobre 2005 ……..

    comme vous le rappelez vous meme cette procedure fait deja l’objet d un classement sans suite …..

    je ne peux que classer votre plainte ………. »

    alors un enfant de 11 ans qui fait des fellations en 2006 cella est normal !!

    desoler je ne savais pas !

    a suivre vu que je continue a me battre…

    merci de revenir ce blog pour voire la suite !

    ( POUR INFO a ce jour je suis marier ! pere de famille de 4 enfants a charge ! qui vont tres bien ! )

    je cherche toute sorte de soutien a tous genre !!!

    lettre de soutien ou autre !!!

  2. Salut Emi, C’est tres difficile de vivre avec un passe comme ca, mais pas impossible. Avec de l’aide, on peut en guerir, reapprendre a vivre normalement et decouvrir a quel point la vie peut etre merveilleuse. Ne perds pas courage.

  3. ROTA: J’ai tout lu… Je suis belge et la justice n’est pas mieux par ici… Je garde une petite fille de 7 ans qui s’est faite abuser par son père lorsqu’elle en avait 4. Elle a tout avouer lorsqu’en lui faisant prendre son bain elle pleurait de douleur. Sa maman et elle ont été de suite à la police: CALMEMENT on leur a demandé une PREUVE MEDICALE!!! Le soir même, elles ont été à l’hopital où elles ont eu une PREUVE ECRITE qu’elle avait été abusée. Retour à la police où il faut que la petite témoigne (elle n’a que QUATRE ans!!) parce que le papier de l’hopital mentionne qu’il y a eu abus mais pas de trace de sperme pas d’identification du pédophile. La mère doit sortir, les caméras sont branchées, les flics cons et pas de psychologue dans la salle. On demande à la petite « pourquoi elle est rouge entre les jambes » elle répond qu’un loup à mangé une baleine et qu’elle était sur la plage et qu’elle a reçu du sang entre les jambes. Ca n’a pas été suffisant pour la justice. Le jugement a duré trois ans et aujourd’hui RIEN n’a changé….

    J’espère que pour toi il en sera différent…

    C.

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