Conséquence d’un abus sexuel (2)

Liste des conséquences les plus courantes pour les personnes qui ont été abusées 

Ceci est une liste par catégories des conséquences les plus courantes rencontrées chez les personnes qui ont été victimes d’un abus sexuel.

Cette liste n’est pas exhaustive et de la même manière, les victimes ne ressentent pas tout ce qui est dit ici, mais juste plus ou moins de choses parmi celles qui sont listées ici. Pour les personnes qui ne se souviennent pas d’avoir été abusées, cette liste peut aider à confirmer des soupçons, mais de la même façon, vous pouvez ressentir des choses listées ici sans que cela ait un rapport avec un abus sexuel. Entre paranthèses, si vous avez des doutes sur le fait que vous avez été abusé(e) ou non, sachez qu’en général, si une personne à des doutes, ce n’est pas sans raison.

Estime, image de soi, influence 

  • Se sentir « mauvais(e), sale, honteux/honteuse
  • Se sentir impuissant, comme une victime
  • Se sentir différent(e) des autres
  • Avoir l’impression qu’au fond de vous qu’il y a quelque chose qui cloche, que si les gens vous connaissaient vraiment, ils ne voudraient plus vous parler.
  • Avoir l’envie de se faire du mal volontairement ou pensées suicidaires. Ou bien simplement vouloir mourir sans pourtant penser au suicide.
  • Se détester.
  • Avoir des difficultés à faire des choses pour soi, pour prendre soin de soi, à se sentir « bien ».
  • Difficultés à faire confiance à son intuition.
  • Vous êtes incapable de vous protéger vous-même dans des situations dangereuses. Vous avez tendance à vous engager dans des relations abusives.
  • Pas toujours conscience de ses qualités, capacités, intérêts, buts.
  • Difficulté pour être motivée.
  • Peur de réussir.
  • Essayer d’être parfait(e).
  • Utilisation du travail ou de certains objectifs pour compenser des manques dans d’autres parties de votre vie.

Sentiments et émotions 

  • Difficulté à reconnaître vos sentiments, à faire la distinction entre vos sentiments
  • Avoir des difficultés à exprimer ce que vous ressentez.
  • Vous ne donnez pas forcément de l’importance à ce que vous ressentez.
  • Manque de confort par rapport à la colère, la joie, la tristesse.
  • Se sentir troublée ou perdue la plupart du temps.
  • Ressentir seulement quelques émotions et non toutes une variété.
  • Tendance à la dépression, aux attaques de panique, cauchemars.
  • Peur de devenir fou/folle.
  • Peur de vos sentiments, impression d’absence de contrôle sur vos sentiments, émotions.
  • Comportement parfois violent ou colère exagérée

Votre corps 

  • Se sentir « en dehors » de son corps souvent, avoir l’impression d’avoir quitté son corps.
  • Consommation abusive d’alcool, de drogues en tout genre, de nourriture (excessive ou pas assez).
  • Sentiments très limités au niveau de votre corps. Impression que votre corps est engourdi.
  • Très grande résistance à la douleur.
  • Peu conscient(e) des messages provenant du corps : faim, soif, douleur, peur, fatigue. Vous ignorez parfois ces messages.
  • Vous n’aimez pas votre corps, vous ne vous sentez pas « à la maison » dans votre corps.
  • Vous avez un problème physique qui pourrait être lié à votre abus (douleurs vaginales, dans la bouche, etc.).
  • Vous n’aimez pas faire des activités qui impliquent votre corps comme la danse, le sport en général, la marche, etc.
  • Vous vous êtes blessé(e) de façon intentionnelle (automutilation) ou privez votre corps de ce dont il a besoin.

L’intimité

  • Difficulté à faire confiance aux gens, à avoir des amis proches.
  • Difficulté à imaginer une relation saine.
  • Difficulté à donner ou recevoir de l’amour, à être affectueux /affectueuse.
  • Peur des gens, se sentir différent(e), fou/folle, seul(e).
  • Tendance à avoir des relations avec des gens qui ne sont pas bons pour vous ou pas libres
  • Avez-vous été dans une relation avec quelqu’un qui ressemblait à votre abuseur?
  • Sentiment qu’on abuse de vous, qu’on profite de vous.
  • Sentiment que vos relations en général « ne marchent pas ».
  • Sentiment de panique quand quelqu’un devient trop proche de vous.
  • Vous êtes capable d’être proche d’amis mais quand il s’agit d’un(e) petit(e) ami(e), ça ne marche jamais.
  • Tendance à « s’accrocher » de manière excessive à certaines personnes que vous aimez beaucoup.
  • Tendance à tester les gens de façon répétitive.
  • S’attendre à ce que les gens vous quittent.
  • Difficulté à dire non.

Sexualité 

  • Difficultés à rester « présent(e) » pendant que vous faites l’amour ou bien devenir comme engourdi(e) ou effrayé(e).
  • Usage du sexe pour satisfaire des besoins non sexuels (par exemple, vous avez le sentiment de n’être aimé(e) qu’à travers le sexe, ou que c’est votre seule qualité). Ou difficultés à proche de quelqu’un et accepter des marques d’affection, des contact physiques lors d’un contexte non sexuel.
  • Eviter toutes relations sexuelles ou au contraire rechercher des relations sexuelles que vous ne désirez pas vraiment en fait.
  • Difficulté à dire non dans ce domaine.
  • Sentiment que votre principale « valeur » est sexuelle.
  • Avez-vous des relations sexuelles avec des partenaires qui vous respectent ? Est-ce que vous avez déjà eu des partenaires qui ont été abusifs?
  • Est-ce que vous vous êtes prostituée ou avez utilisée les relations sexuelles comme moyen d’exploitation?
  • Manque de plaisir dans les relations sexuelles, de désir. Sentiment que c’est « mal » de ressentir du plaisir.
  • Sentiment que le sexe est dégoûtant ou que vous êtes dégoûtant(e) pour ressentir du plaisir.
  • Est-ce que vous êtes excité(e) par des fantasmes violents, sadiques ou incestueux?
  • Avoir le besoin de tout contrôler dans une relation sexuelle pour se sentir en sécurité.
  • Flash-backs pendant les relations sexuelles.
  • Est-ce que vous avez des relations sexuelles car vous le voulez ou parce que votre partenaire le veut?

Relations par rapport aux enfants et être parent

  • Se sentir mal à l’aise ou effrayé(e) au contact des enfants.
  • Peur d’être abusif/abusive avec des enfants.
  • Difficultés à mettre des limites dans vos relations avec des enfants, d’avoir un équilibre entre leurs besoins et les votre.
  • Difficulté à se sentir proche des enfants, à être affectueux/affectueuse avec eux.
  • Avoir un comportement beaucoup trop protecteur avec les enfants.

La famille d’origine

  • Est-ce que vous avez de bonnes relations avec votre famille ou au contraire de mauvaises et difficiles relations?
  • Est-ce que les personnes de votre famille connaissent la vérité par rapport à votre abus ? Sont-elles là pour vous aider?
  • Vous vous sentez fou/folle, dépressif/dépressive, ou non pris(e) en considération quand vous êtes en famille. Avez-vous été rejeté(e) par votre famille?
  • Vous attendez que les gens de votre famille changent, essayent de comprendre ce que vous ressentez, qu’ils vous croient.
  • Vous ne vous sentez pas en sécurité dans votre famille.

Source : The courage to Heal d’Ellen Bass et Laura Davis 

Cet article a été écrit traduit et/ou écrit par moi. La reproduction ou copie de cet article est interdite. Si vous souhaitez avoir une copie de cet article, contactez-moi.

17 réflexions sur « Conséquence d’un abus sexuel (2) »

  1. J’ai répondu « oui » à 95 % de ces « symptômes », et pourtant je n’ai aucun souvenir d’avoir été abusée sexuellement, ni même l’impression de l’avoir été. C’est déroutant.

  2. j’ai répondu oui à 95% aussi, mais de mon coté j’ai de forts doutes de m’être fait abusé. Je souffre terriblement car des images, des situations et surtout des sensations très fortes reviennent. Mais il me manque encore beaucoup d’éléments et particulièrement le visage de l’abuseur. J’ai l’impression d’être partagé entre souffrance, tristesse, violence et dégout en permanence. Je regrette même d’avoir commencé une analyse et de m’en retrouver la.

  3. j’ai reconnu une bonne partie de vos caractéristiques, j’ai été abusé enfant et me souviens de mon agresseur ceci n’atténue en rien la souffrance mais atténu le stress du secret et de l’identité pouvoir démasquer l’ ordure qui vous a prit 8 ans de votre vie de femme et donné que souffrance et humiliation laissé dans des diarrhées mentales, des pensées himiliantes , mutilations du corps ….j’en passe…. c’est un refrain ….l’accés à la maturité est difficile pour nous car il nous est difficile de depasser ces traces douloureuses laissée par notre vie et notre enfance volée….

  4. J’ai seulement 16 ans et j’ai l’impression de ne pas avoir grandit depuis ce que j’ai vécu auparavant, cest recent encore mettons que ca fait 2 ans et ce n est pas encore règler… Je me reconnait un peu dans ce que vous écrivez, j’ai tendance a un être un peu trop agressif 🙁 En tous cas, ton site m’aide beaucoup, les poèmes sont biens…

  5. je trouve ca tragique de faire cela a des mineurs je suis entrain de faire ma qualif de fin de 6eme secondaire sur ce theme  » l’abus sexuel chez un mineur » et je trouve ca tres deroutant

  6. je suis désolé pour vous je nai jamais été abusé je me trompé de site et jai vraiment mal au coeur pour vous mais soyer tous trés fort la vie ne sarrete pas a cause de c connard bon courage a vous tous

  7. bonjour tout le monde et bha on peut dire que jen fais des decouverte lol j’ai repondue oui a beaucoups de truc jignorais que cetter des consequance de l’abus sexuel la dernier agression j’avais 16 ans aujourd’hui j’en et 19 ce que je trouve bizare c’est que l’agression remonte a lontemps et je me demande pourquoi je suis auten marquer enfin bref je suis bisare voila tout lol mdr
    bisous a tousse
    alice

  8. Salut Alice, Malheureusement, les consequences peuvent durer pendant des annees. Certaines personnes font comme si rien n’etait arrive, n’obtiennent pas d’aide et 30 ans plus tard, elles souffrent toujours des consequences de leur abus.

  9. je lis ce qu’a écrit Olivier, je ressens la même chose à peu près. Beaucoup de symptômes psy, plus des sensations physiques qui reviennent par moment, mais aucune identification de l’agresseur et ma conscience qui me dit, mais non ce n’est possible enfin … je souhaiterai savoir si beaucoup de gens peuvent oublier …

  10. bonjour à tous. j’ai été abusé (inceste) à l’age de 7 ans. je resens pratiquement tout ces symptômes depuis bien longtemps, mais au départ je ne me comprenais pas. c’est après presque 20 ans que j’ai dévoilé la chose à mon ami…je savais que quelque chose n’aurait pas jouer…là je suis toujours dans la même phase si ce n’est que j’ai pu parler, au moins ca!

  11. un connard a abusée de moi à l’âge de 13ans, à une époque où j’étais encore une petite fille physiquement et surtout mentalement. 1Oans plus tard je commence seulement à me relever et dans un état de grande colère. J’ai porté plainte et il s’est avéré que le gars en question avait déjà été condamné pour les mêmes faits. La pédophile dérange et beaucoup de monde y compris dans la justice mettent systémtiquement en doute la parole de la victime… »au cas où elle ment on ne sait jamais ».C’est dur et c’est doublement injuste. Mais il faut le faire!Dénoncez autant que vous pouvez vos agresseurs!qu’ils ne restent pas impunis!j’espère que le mien ira en prison. Bon courage à tous! on finit toujours par s’en sortir!

  12. kan g lu la liste mes larme on comenecer a couler sur ma joue javai limpression a traver cette lite ke kelkun enfin me comprenner et comprenet enfin ceke je pe resentir ujourd hui

  13. J’ai découvert ce site par le biais d’une amie, nous avons vécu toutes les deux un inceste. Pour ma part, j’avais 4 ans, et il s’agissait de mon grand pere maternel…tout m’est revenu à l’esprit l’année de sa mort. Le pire c’est que ma mère, violée par lui aussi, n’a rien fait pour me protéger, et m’en veut meme de me souvenir de tout. J’en suis à ma 6ème année de psy, aujourd’hui ça va bien mieux: je ne parle presque plus à ma mère, j’ai un mari génial et je viens d’avoir une petite fille qui est magnifique. Moralité: aujourd’hui je sais que je pourrai tuer si on touchait un cheuveu de ma fille. Le pire est derrière moi, le meilleur reste à venir…il faut garder espoir, meme si c’est super difficile (dépression et envie de mourrir, je sais trop ce que c’est).
    Bises à tous et courage!!!

  14. Myriam:
    Bonjour.
    Beau témoignage, très positif.
    A quel âge t’es tu souvenue de cet abus? Et comment cela t est il revenu? Mon grand père est mort. J’ai beaucoup de « preuves » qui laissent à suggerer que je me suis faite abuser par lui (homo, blocages sexuels -tremblements, pleurs-, ma cousine m’a raconté son abus, je réponds oui à la quasi totalité des questions,…) Cependant je ne me rappelle de rien… Parfois certaines positions, l’intensité lumineuse d’une pièce, une odeur, etc me font pleurer et trembler d’un seul coup, j’ai beau me resaisir et creuser dans ma mémoire: RIEN.
    Comment puis-je trouver une bribe de souvenir si souvenir il y a…?
    D’avance merci…

  15. J’ai été abusée a l’age de 10-11 ans , et j’ai mis plus de 20 ans pour que cela me revienne . Je savais bien qu’il y avait queque chose en moi qui n’allait pas . Je me suis marié avec une femme que je n’aimais pas , j’y est fait des enfants et tout cela pour montrer aux autres que tout allé bien chez moi , et aussi car je ne supportais pas ma vérité .Aujourd’hui , je suis me suis séparé d’elle car cela n’allé plus entre nous , je suis une psychothérapie et je me rend compte que j’ai vécue dans un monde immaginnaire pendant 22 ans en essayant de rechercher ma mère parout dans mes actions comme dans mes attitudes , cette mère qui ne s’était apperçue de rien et a qui je n’ai pas pue parler a l’époque . Je me retrouve tout seul aujourd’hui avec mon psy et j’essaye de m’en sortir , pour essayer de vivre dans la réalité et ce n’est pas facile tous les jours de vivre avec cela .

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